Abstract

Abstract:

Le premier film d’Abdellah Taïa fait le choix esthétique de l’épure. Le silence, s’il est absence de paroles dans L’armée du salut (2013), n’est toutefois pas un pur rien. Cet article se propose d’envisager le silence dans L’armée du salut comme un espace de tension dont la fonction procède d’une double articulation: dénonciateur, le silence expose l’oppression dont souffrent les individus au sein d’une société normative; libérateur, le silence est également l’espace où s’effectue la libération de la subjectivité maghrébine des systèmes de normalisation à la source de son oppression.

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