Abstract

The author points out that in art, as in science, form must be distinguished from structure. He regards form as a property which may objectively be correlated with the elements of which a work of art is composed and that, as regards the status of form, art and science are closely allied. When form is properly abstracted from a work of art it represents underlying artistic processes which it is the enterprise of criticism to elucidate, which leads me to suppose that critics might profitably study the science of biological form. The process by which the scientist attributes form to a natural object involves the creative imagination and requires him to exercise powers of visualization of the highest order. It is this visual element, dependent upon the faculty of perception, that lays science open to the influence of the general culture of its time, for we all learn to see in ways that are conditioned by educational institutions, popular media, and the fine arts.

The author reviews the use of biological forms by artists during past centuries in Europe and states that in the late nineteenth century many of the leading biologists were artists. Carl Chun, the marine zoologist, adorned his house with frescoes. Theodor Boveri, the embryologist, painted fine landscapes in oil. Haeckel and Doflein did watercolors. In the decades following, generalized organic forms came to figure prominently as motifs in art. They have been used, for example, by Klee, Kandinsky, Gorky, Tanguy and Miro.

The interdependence of art and science was great enough over that half century to call for much closer study than it has so far received. In more recent times the biologist has become more sure of the character of structure. The scope for imaginative conjecture has contracted with the development of powerful analytic tools such as the scanning electron microscope. The author suspects that the study of behaviour and the complexity of environmental relations may prove to be areas where strong interactions between art and science will continue to occur.

Form, however, is only one aspect, albeit a highly important one, of the interdependence of art and science within the framework of a common culture.

L’auteur souligne que, dans l’art comme dans la science, la forme doit être différenciée de la structure. Pour lui, la forme est une propriété que l’on peut objectivement comparer aux éléments qui composent une œuvre d’art, si bien qu’en ce qui concerne la forme, l’art et la science présentent des rapports étroits. Quand la forme est en fait abstraite dans une œuvre d’art, elle est la manifestation de procédés artistiques sous-jacents que la critique a pour objet de démontrer; ce qui porte donc l’auteur à penser que les critiques pourraient tirer profit de l’étude de la science des formes biologiques. Le processus suivant lequel un savant attribue une forme à un objet naturel implique l’exercice de son imagination créatrice et de puissants pouvoirs de visualisation. C’est cet élément visuel, qui dépend de la faculté perceptrice, qui permet à la science d’être influencée par la culture générale de son temps, car l’homme apprend à voir à la façon des établissements d’enseignement, des moyens populaires de communication et des arts plastiques avec lesquels il est en contact.

L’auteur passe en revue l’emploi des formes biologiques par divers artistes durant les siècles passés en Europe, et déclare qu’à la fin du dix-neuvième siècle, plusieurs biologistes éminente étaient aussi des artistes. Carl Chun, zoologue de la flore sous-marine, orna sa maison de fresques. L’embryologiste Theodor Boberi réalisa de belles peintures à l’huile représentant des paysages. Heackel et Doflein firent des aquarelles. Durant les décennies qui suivirent, des formes organiques généralisées figurèrent d’une façon importante comme motifs artistiques. Elles furent utilisées, par exemple, par Klee, par Kandinsky, par Gorky, par Tanguy et par Miro.

L’interdépendance de l’art et de la science fut assez importante durant ce demi-siècle pour susciter des recherches plus precises que celles qui lui avaient été consacrées jusqu’alors. Plus récemment, le biologiste est devenu plus conscient du caractère de la structure. L’étendue de l’imaginaire s’est réduite depuis que se sont développés des outils d’analyse aussi puissants et scrutateurs que le miscroscope électronique. L’auteur pense que l’étude du comportement et la complexité des relations avec l’environnement pourraient devenir de puissantes zones d’échange entre l’art et la science.

La forme, cependant, n’est qu’un aspect, mais combien important, de l’interdépendance entre l’art et la science dans le cadre d’une culture commune.

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