Abstract

L'objectif de cette étude est d'examiner le rôle de l'aspect lexical et de la fréquence des formes dans l'input dans la production orale des formes du passé par des enfants suédois (âgés de 4 à 9 ans) apprenants du français langue seconde (L2) en immersion. Le rôle de la fréquence dans l'input est souvent négligé dans les études sur l'influence de l'aspect lexical tout comme les caractéristiques spécifiques des verbes le sont dans les études consacrées à l'influence de la fréquence des formes. L'analyse de 21 verbes dans l'input puis dans la production des cinq enfants durant les deux premières années d'exposition au français montre un recoupement entre les deux facteurs. Bien que les enfants produisent la plupart des verbes selon leur aspect lexical, les fréquences type et d'occurrence dans l'input permettent d'expliquer à la fois le marquage correct du passé ainsi que la variation que l'on trouve dans les groupes de verbes étudiés. Les résultats confirment ainsi les prédictions d'une approche basée sur l'usage selon laquelle les apprenants construisent leur grammaire à partir de leur expérience de l'input.

Abstract

The aim of this study is to investigate the role of lexical aspect and input frequency in Swedish children's production of past tense form in spoken L2 French. The children are between 4 and 9 years old and learners of French by immersion in a French school in Sweden. The role of input frequency has often been overlooked in studies on the influence of lexical aspect as well as specific verb characteristics in studies on input frequency. The analysis of 21 verbs in the input and in the production of the five children during the two first years of exposure to French shows that the two factors overlap. Although the children produce most of the verbs as expected from the lexical aspect, type and token frequency in the input explain both the correct past tense marking and the variation found in the group of verbs under investigation. The results confirm the predictions from a usage-based approach, that learners develop their grammar from their experience of input.

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