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REVIEWS 189 Combien d'à peu près dans les développements!: Port-Royal apparaît comme "corporation enseignante" (p. 13); Saint-Sulpice est dit "Grand Séminaire de Paris" (p. 44); ce qui est donné comme particularité du vocabulaire de Télémaque est d'usage absolument général au XVIIe siècle—d'abord au sens &aussitôt (p. 150)—mais ailleurs, les authentiques archaïsmes de la langue de Fénelon ne sont pas signalés: il est vrai qu'ils ne peuvent se déceler que par une minutieuse comparaison avec Richelet, Furetière et le Dictionnaire de l'Académie de 1694. Pourquoi placer en 1695 la lettre à Louis xiv (p. 249) alors que J. Orcibal, suivi par tous les spécialistes, en a donné jadis, après une lumineuse démonstration, la date la plus vraisemblable? Ici encore nous ne poursuivrons pas une liste qui pourrait être longue. Le plus décevant peut-être est l'absence de toute perspective vraiment neuve: les personnages sont "expliqués" selon leur "caractère" ou leur "psychologie" (pp. 67, 72, etc.), leurs "sentiments," même Mentor, même Calypso (pp. 97-99); après les "caract ères," les "idées" sont présentées en une simple enumeration, sans même un essai de synthèse, alors que des travaux importants ont renouvelé l'histoire des idées politiques, sociales, et économiques au temps de Louis xiv: sans parler de la thèse de F.-X. Cuche, publiée trop tard pour être utilisée ici, ne citons que le livre de L. Rothkrug. Il est vrai que sur Fleury, les seuls ouvrages cités ici, Compayré et Gaquère sont des guides peu sûrs et tout à fait dépassés. Dans le détail même, que d'approximations: le vocabulaire est dit "riche" (p. 149)—ce qui n'est pas incontestable et doit être démontré—mais on parle de "monotonie" (p. 153). Et ce qui domine dans tous ces jugements, c'est bien souvent une impression d'arbitraire (dans Télémaque, "une impression de sérénité" [p. 64], jugement bien discutable dont on cherche d'ailleurs la signification précise). Nous regrettons que l'occasion de donner un livre approfondi sur Télémaque ait été ainsi manquee: heureusement plusieurs sont en cours de rédaction, mais hors de France. Celui-ci trahit en tout cas les étonnantes pesanteurs de la tradition universitaire française restée, sauf de brillantes exceptions, trop souvent étrangère à l'évolution des études littéraires, renouvelées depuis un demi-siècle en Allemagne, dans les pays anglo-saxons, en France même, soit par le recours à l'érudition, soit par le recours à la théorie. Jacques Le Brun École Pratique des Hautes Études, Sorbonne Michèle Weil. Robert Challe, Romancier. Ed. Pierre Rodriguez et Michèle Weil. Histoire des idées et critique littéraire, n° 298. Genève et Paris: Librairie Droz, 1991. 340pp. Since the critical edition of the Illustres Françaises in 1959 by Frédéric Deloffre, the framed stories by Robert Challe (a.k.a. Chasles or Challes), after languishing for nearly two centuries, have captured canonical respect among other yet-to-be-appreciated early Enlightenment prose fictions. Michèle Weil's overview of Challe's novel and his other works subsumes some 150 recent studies as a three-pronged hermeneutics of ethical, social, and esthetic concerns. Part 1 describes the intra- and extratextual narratological dynamics in the Illustres Françaises. Aided by charts and schémas which reconstruct the communicative spacetimes of the seven "histoires énoncées" and their "histoire-cadre," Weil posits Challe's invention of a "roman dialogique" (p. 29) in the sense of a linguistic (rather than a 190 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION 5:2 Socratic) interaction. Assuming a convention of framed stories, based on models by Boccaccio , Marguerite de Navarre, and Sorel, she postulates Robert Challe's preference for communicative pluralisms—structural and discursive. Her enthusiasm for paradigms popularized in the 1970s, especially Bakhtin, Bourdieu, and Genette, envisages interactive, interpenetrative vocal networks pervading Robert Challe's "monde raconté" and "monde commenté." For Weil, the seventh and...

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