University Crisis and Student Protests in Africa: The 2005 -2006 University Students� Strike in Cameroon

Chapter 5 - The Hurricane of Student Strike Action Sweeps into Douala and Dschang

101 Chapter 5 The Hurricane of Student Strike Action Sweeps into Douala and Dschang Introduction In early May 2005, the students’ strike which had begun in Yaoundé and spread to Buea slowly engulfed Douala and Dschang. The students of both universities joined their colleagues from the sister universities in solidarity, but also because the issues raised from the outset at the University of Yaoundé I were being faced by those of the other public universities. Despite attempts by the University of Douala Rector, Bruno Bekolo Ebe, to stave off the spreading flames of student unrest, his students slowly joined the striking ranks under the banner of the SOS Students’ Union. The evolution of the strike at the University of Douala took a particular twist with the creation of the splinter group, SOS-Solidarité from SOS. This came following accusations of corruption of the leadership of SOS by governmental, university and political authorities in exchange for the student leaders calling off the strike. The splinter SOS-Solidarité pointed to evidence of dereliction of SOS leadership duties as documented and their falling silent in the middle of the strike. Despite this sub-plot of a splintering student union organisation in Douala, there were also cases of the incursion of the gendarmes on the university campus and the arrest and detention of students. Le Quotidien Mutations : Société du VENDREDI, 29 AVRIL, 2005 07 :37 Douala : Fébrilité sur le campus Lazare Kolyang Les cours se déroulent normalement en dépit d’une psychose grandissante Face aux membres des bureaux des différentes associations des sept établissements de l’université de Douala, en présence des dirigeants de ces établissements et de ses proches collaborateurs, le recteur Bruno Bekolo Ebe 102 a semblé ne pas s’intéresser à l’actualité qui a cours au sein des universités de Yaoundé et de Buéa. Mercredi dernier, 27 avril, à l’AMPHI 200 de l’ESSEC, au cours d’une réunion dite de coordination, il a limité les débats aux problèmes internes à cette institution. “Différentes questions ont été passées en revue. Il s’agissait notamment des problèmes quotidiens que rencontrent les étudiants : absence de toilettes, mauvaise qualité de sonorisations des AMPHIs, etc.”, affirme un représentant d’étudiants présent à cette rencontre. Il poursuit que : “c’est à la fin de la réunion que le recteur a fait allusion à ce qui se passe actuellement dans les autres universités. Il a reconnu qu’il est de notre droit de faire des revendications, mais il nous a exhortés à ne pas suivre l’exemple des autres universités et que nous avons intérêt à ce que l’année académique soit validée. Sur ce, il a mis un terme à la réunion, sans qu’aucun débat ne s’ouvre sur ce dernier point”. Les réunions se succèdent, à tous les niveaux, dans l’espoir de mettre les étudiants à l’aise à chaque poste. Hier jeudi, par exemple, une note du directeur du Centre des œuvres universitaires (Dcou) interdit aux personnels enseignants et administratifs, qui avaient pris l’habitude de manger au restaurant universitaire, d’y aller. Bien avant, mardi 26 avril, des étudiants de la faculté des Sciences économiques et de gestion appliquée qui se plaignaient depuis quelques semaines du manque des piles pour l’alimentation des micros, avaient déjà manifesté au sein du campus. Une solution avait immédiatement été trouvée ce jour-là par l’envoi de dix micros et d’un carton de piles. Pour l’heure, les cours se déroulent normalement dans les différents établissements. Mais la fébrilité se ressent. Et de bouche à oreille, la rumeur d’une éventuelle manifestation se propage à travers le campus. **** Douala University Yet To Join Strike By Mirabel Azangeh Tandafor It is 2:00 pm at the University of Douala, April 28. Despite the chilly weather, everyone seems to be minding their business on the Makepe Campus. Some students, who probably just left a class, could be seen loitering around the students’ canteen, and chatting. They were audible enough to any passer-by such that there could be no suspicion of a secret 103 meeting. Featuring in the conversation were names of courses, lectures, trade fair, colloquium, etc. A few metres away from them, is the gymnasium, which, as at now, remains the biggest hall on the Makepe...