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INTRODUCTION 1. Une passion à communiquer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 2. Mon choix d’enseigner aux élèves en difficulté ou en situation de handicap. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 3. L’actualisation du potentiel des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 4. Les dimensions cognitive et émotionnelle dans mes interventions auprès des élèves . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 5. Ma motivation à m’engager dans la formation universitaire des enseignants spécialisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 6. L’observation et l’analyse réflexive, des outils essentiels à développer chez les enseignants spécialisés . . . . . . . . . . . . . . . . 9 7. Recherche-action et expérimentation de la vidéoformation . . . . . . 15 8. Intégration des savoirs théoriques et pratiques dans la formation des enseignants spécialisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 9. Le chemin parcouru… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 10. Une démarche de formation pour les enseignants spécialisés et une démarche d’enseignement-apprentissage pour les jeunes ayant besoin de soutien. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 [18.118.9.7] Project MUSE (2024-04-26 13:06 GMT) STIMULER LE POTENTIEL D’APPRENTISSAGE DES ENFANTS ET ADOLESCENTS AYANT BESOIN DE SOUTIEN 4 d’exprimer ce que j’ai vécu émotionnellement à travers mes rencontres, mes expériences et mes recherches avec des jeunes BES ainsi qu’avec les adultes qui les entourent et interviennent avec eux. Au cours de ma carrière, j’ai été animée par une passion, celle d’aider des jeunes qui, au premier abord, apparaissent démunis à plusieurs points de vue. Or il est possible de les percevoir autrement en prenant en considération la dimension émotionnelle de leur vécu et de leur être. Cette dimension introduit une autre perspective et permet de découvrir l’autre non plus à travers des différences, mais à travers cette dimension qui pousse à l’action et qui est présente chez tout être humain. Tout au long de mon parcours professionnel, j’ai eu le plaisir de travailler avec des étudiants qui ont choisi de devenir enseignants en adaptation scolaire et sociale. Nous avons partagé une volonté de chercher et d’expérimenter des moyens d’aider des jeunes BES à se développer et à faire des apprentissages signifiants afin qu’ils puissent prendre leur place dans leur milieu de vie en ressentant une fierté personnelle d’agir par eux-mêmes. Ce livre est dédié à tous ces étudiants que j’ai côtoyés, à tous les enseignants, éducateurs, parents que j’ai rencontrés ainsi qu’à tous ces jeunes BES, qui ont été une source de motivation pour poursuivre et approfondir les recherches visant à les soutenir dans leur apprentissage. Travailler avec eux nécessite d’acquérir des connaissances, d’utiliser des techniques, méthodes et stratégies adaptées à leurs besoins et capacités, mais avant tout, il est essentiel d’adopter des attitudes qui permettent de développer une relation de confiance nécessaire pour les accompagner dans leur cheminement. Intervenir auprès d’eux implique de prendre en considération leurs dimensions cognitive et émotionnelle. Afin de mieux comprendre comment j’en suis venue à concevoir une démarche d’enseignementapprentissage qui tienne compte de ces deux dimensions pour aider les jeunes BES, il m’apparaît nécessaire d’expliquer quelques éléments importants qui ont jalonné mon propre cheminement, en commençant par le choix de devenir orthopédagogue. 2. MON CHOIX D’ENSEIGNER AUX ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ OU EN SITUATION DE HANDICAP En 1969, j’avais 17 ans et je voulais être enseignante, mais je ne savais pas si je préférerais enseigner aux élèves ordinaires du préscolaire et du primaire ou aux élèves en difficulté. Une amie m’a proposé de faire du bénévolat avec un groupe de jeunes qui n’avaient pas accès à l’école en raison d’incapacités sévères sur les plans intellectuel et physique. J’ai alors rencontré le responsable des activités organisées pour ces jeunes. Cet homme avait lui-même surmonté de nombreux obstacles au cours de sa vie puisqu’il est né avec une paralysie cérébrale. À sa naissance, le médecin avait dit à sa mère qu’il ne marcherait pas, ne parlerait pas et qu’il valait mieux le placer en institution. Mais cette dernière ne s’est pas résignée et a fait tout ce qu’elle pouvait pour stimuler le développement de son fils. Malgré le pronostic très sombre établi par les médecins, il a appris à marcher, à parler et a fait des études. L’exemple du...

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