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Étude comparée des résultats obtenus à une batterie de tests d’intelligence et à l’examen graphométrique simplifié chez 100 ingénieurs Christian CHARDON Depuis plusieurs années, Patrick Gilbert et moi-même travaillons à la construction de l’Examen graphométrique simplifié dont l’aboutissement sera la publication fin septembre 1986 d’un manuel d’application. La communication que je vais vous présenter, s’inscrit dans le cadre de cette étude. Comme chaque fois qu’il s’agit de traiter de l’intelligence un certain nombre de précautions sont à prendre et je les prendrai. Depuis une quinzaine d’années, la notion de potentiel intellectuel fait l’objet d’attaques plus ou moins fondées. Aussi beaucoup de graphologues en sont venus à écarter cette notion à la fois de leur vocabulaire et de leurs diagnostics. Les travaux graphologiques sur ce sujet sont peu nombreux (cf. éléments bibliographiques en annexe) et généralement orientés vers la détection des formes d’intelligence. Notre propos dans cette intervention n’est pas d’apporter une nouvelle théorie sur les rapports entre l’intelligence et l’écriture mais de rechercher, avec le moins d’a priori possible, s’il existe des liaisons entre certains aspects de l’écriture cotées par l’E.G.S. et l’intelligence mesurée par l’intermédiaire de différents tests. Notre étude sera psychométrique, c’est-à-dire qu’elle s’appuiera sur une observation contrôlée des variables étudiées et recourra aux méthodes statistiques. LE PROBLÈME L’intelligence : une notion imprécise De nombreuses définitions de l’intelligence ont été données par les psychologues . Pour les uns, c’est un ajustement ou une adaptation de l’individu à son environnement. L’intelligence est envisagée comme la capacité de réorganiser son comportement pour le rendre plus efficace et plus approprié à de nouvelles situations. C’est l’approche de Stern et de Pierron. Une seconde approche consiste à voir en l’intelligence, une aptitude à apprendre. L’intelligence d’une personne est l’indice de son aptitude à l’éducation prise dans son sens le plus large. L’individu le plus intelligent est celui qui est capable d’apprendre intensément et avec application. Une troisième école, enfin, fait de l’intelligence une aptitude à penser de façon abstraite (Terman), à utiliser des concepts et des symboles en relation avec des situations, en particulier pour la résolution des problèmes qui nécessitent l’usage de symboles verbaux et numériques. Il est évident que ces trois points de vue ne sont pas exclusifs l’un de l’autre. 456 Christian CHARDON Deux autres définitions peuvent combiner et élargir ces points de vue. La première est due à Wechsler : « L’intelligence est l’ensemble ou la capacité globale d’un individu d’agir dans un but défini, de penser rationnellement et d’avoir des relations efficaces avec son entourage ». La seconde est celle de Stoddart pour qui« L’intelligence est l’aptitude à entreprendre des activités caractérisées par la difficulté, la complexité, l’abstraction, l’économie, l’adaptation au but fixé, la valeur sociale et la créativité. Relativité de la notion de potentiel intellectuel Un haut niveau intellectuel ne suffit pas à marquer la valeur individuelle, l’aptitude n’est pas la performance. En effet, rien ne sert d’être prédisposé au saut en hauteur, c’est-à-dire être grand et longiligne, avoir de grands segments inférieurs et un centre de gravité haut si l’on n’a, ni l’entraînement nécessaire, ni le désir de sauter. Il en est de même de l’intelligence et c’est certainement ce qui en rend difficile l’appréciation. Rien n’emp êche d’être logique et de ne pas avoir eu l’occasion de le montrer, rien n’interdit d’être intelligent et de refuser de s’en servir d’une manière conventionnelle. Comme rien n’empêche non plus un potentiel moyen de réussir avec beaucoup d’assiduité et de volonté. L’histoire montre que ce ne sont pas toujours les plus doués qui arrivent les premiers. Le diagnostic de l’intelligence Comme les autres aspects de la personnalité, le potentiel intellectuel ne peut être appréhendé directement. Des tests permettent de situer objectivement un sujet par rapport aux autres membres du groupe social dont il fait partie. Les tests usuels d...

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