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v RÉSUMÉ Au cours du Sylvicole supérieur (1000–1534), le secteur de l’embouchure du Saguenay aurait été exploité par des groupes iroquoiens du Saint-Laurent en quête de ressources marines, plus particulièrement du phoque. Ces groupes provenaient vraisemblablement de la région de Québec, où se trouvaient leurs camps de base, et auraient ainsi développé une forme d’adaptation aux ressources marines de l’estuaire, ce qui a fait d’eux les groupes iroquoiens les plus mobiles de toute la vallée du Saint-Laurent. Dans cette étude, nous avançons que l’exploitation des mammifères marins fut pratiquée en deux temps, d’abord au printemps,lors de courtes périodes par des contingents de chasseurs masculins attirés par le phoque du Groenland, puis en été, par des familles entières profitant de la présence de phoques gris et communs. Les pinnipèdes étaient probablement traqués sur la batture ou sur les glaces, puis abattus à la hache ou à l’arc et à la flèche. Puisque les résidus alimentaires trouvés dans les vases de cuisson étaient surtout composés de poissons et de mammifères terrestres, on suppose que des sous-produits de la chasse au phoque ont été rapportés dans la région de Québec et utilisés comme réserves de nourriture,comme matières premières ou comme monnaie d’échange.Nous défendons également l’hypothèse que ces excursions dans l’estuaire n’étaient pas nécessairement liées à la précarité de l’agriculture dans la région de Québec puisque cette pratique aurait été adoptée tardivement, soit après 1300 et peut-être même à partir de 1400. Les données sont issues de six sites ayant fait l’objet de fouilles, répartis sur une bande littorale de 40 km de longueur. Il s’agit des sites Ouellet (DaEk–6), Anse-aux-Pilotes IV (DbEj–7),Cap-de-Bon-Désir (109G),Site archéologique des Basquesde -l’Anse-à-la-Cave (DbEi–5), Pointe-à-Crapaud (DbEi–2) et Escoumins I (DcEi–1). ...

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