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Kind of Market?: Latin America in the Age of Neoliberalism, University Park (PA), Pennsylvania State University Press, 1998, p. 219-226. 62. F. Zakaria, 1997, art. cit. 63. R. Banégas, La démocratie à pas de caméléon : transition et imaginaires politiques au Bénin, Paris, Éd. Karthala, coll. « Recherches internationales », 2003. 64. F. Weffort, 1998, op. cit., p. 226; L. Diamond, 1999, op. cit., p. 22. 65. W. Merkel, “Embedded and Defective Democracies’”, Democratization, 11(5), December 2004, p. 35-43. 66. L. Diamond, 2002, art. cit., p. 23-25. 67. G.A. O’Donnell, « Repenser la théorie démocratique : perspectives latino-américaines », Revue internationale de politique comparée, 8(2) (La consolidation de la démocratie : nouveaux questionnements), 2001, p. 199-224 ; L. Morlino, « Consolidation démocratique : la théorie de l’ancrage », Revue internationale de politique comparée, 8(2) (La consolidation de la démocratie : nouveaux questionnements), 2001, p. 245-267. 68. P. Quantin, « La difficile consolidation des transitions démocratiques africaines », dans C. Jaffrelot (dir.), Démocraties d’ailleurs : démocraties et démocratisations hors d’Occident, Paris, Éd. Karthala, coll. « Recherches internationales », 2000, p. 124-145. 69. G. Erdmann and U. Engel, 2007, op. cit., p. 113. La croissance est traditionnellement analysée en économie à l’aide de concepts tels que l’investissement physique ou le capital humain. Cependant, les faibles performances de nombreux pays à bas revenu au cours des deux dernières décennies, particulièrement en Afrique subsaharienne (ASS), ont suscité une intensification de l’exploration de variables alternatives dans la liste des déterminants possibles de la croissance. L’économie du développement recourt ainsi de plus en plus à des concepts empruntés à l’économie politique, tels que prédation et corruption, pour expliquer les différences entre pays en termes de croissance et de niveau de revenu. Comme les autres sous-disciplines de l’économie, l’économie du développement s’appuie sur le cadre néoclassique et utilise des concepts dérivés de celui-ci, tels que les gains et les coûts, les incitations, les droits de propriété et les groupes d’intérêt, parmi d’autres. Ces concepts sont censés expliquer les institutions politiques, et facilitent la transformation de celles-ci en « variables » qui peuvent être traitées par des modèles mathématiques – les modèles et analyses économétriques (habituellement des régressions multi-pays ou « cross-country ») sont en effet devenus à partir de la seconde moitié du xxe siècle les principaux instruments de validation en économie. Ces instruments, cependant, permettent rarement de saisir en profondeur les causalités en jeu, car les variables ne se réfèrent V Le néopatrimonialisme et ses réinterprétations par l’économie du développement Alice N. Sindzingre [18.217.67.225] Project MUSE (2024-04-16 07:06 GMT) 118 L’ÉTAT NÉOPATRIMONIAL qu’à la forme des phénomènes, et en outre sont supposées rester identiques à travers l’histoire, et quel que soit le contexte. D’autres approches théoriques se sont néanmoins écartées du cadre néoclassique et ont souligné que les trajectoires de croissance peuvent être sujettes à des « équilibres multiples » (« bas » et « hauts ») qui peuvent être enclenchés par des chocs ou des déviations aléatoires, même limités. Ces trajectoires de croissance sont caractérisées par la dépendance vis-à-vis des trajectoires passées (path dependence), des processus de feedback, des rendements croissants, des causalités cumulatives et des effets de seuil, en fonction des combinaisons de divers facteurs1 . Par exemple, si la corruption ne ralentit pas nécessairement la croissance, elle peut maintenir des pays dans des situations « d’équilibres bas » (low equilibria) et de trappes à pauvreté (poverty traps). Ce chapitre examine le concept de néopatrimonialisme sous l’angle des modalités selon lesquelles l’économie du développement a réinterprété les phénomènes subsumés sous ce concept. Un point important est que ce concept est rarement mentionné de manière explicite dans la littérature de l’économie du développement, car il est perçu comme relevant davantage de la science politique et de la sociologie politique. Partant de l’approche développée par Jean-François Médard, ce chapitre montre la richesse du concept de néopatrimonialisme, car celui-ci rassemble et relie des phénomènes ressortissant simultanément aux sphères politiques...

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