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26 LA FORMATION À LA TRADUCTION PROFESSIONNELLE Les compétences se répartissent comme suit : • Lacompétence prétraductionnelle qui comprend les apprentissages préparatoires à la traduction proprement dite (cours généralement offerts en début de parcours) : grammaire, rédaction , stylistique comparée, analyse et résumé de texte. Ces apprentissages contribuent à la consolidation des connaissances des langues de départ et d'arrivée de l'aspirant traducteur et au renforcement des capacités de réception et de production, ainsi qu'au renforcement de la culture générale. • Lacompétence centrale de niveau 1 qui est directement liée au savoir-traduire et correspond au noyau dur des programmes. Ce noyau ou tronc commun est constitué par des cours de traduction, principalement vers la langue A et des cours de traduction vers la langue B,les uns et les autres de type général ou spécialisé. En périphérie, il est assorti d'un noyau, extensible , complémentaire que j'ai appelé compétence centrale de niveau 2 : terminologie, documentation, langue de spécialité, révision, éléments qui visent le développement de la multicomp étence traductionnelle. La double centration reflète l'association faite entre la traduction et les éléments de la formation qui renforcent la capacité traductionnelle. Il s'agit ici de la traduction proprement dite, assortie d'une compétence centrale périphérique qui renforce la capacité traductionnelle. • La compétence pratique couvre les activités qui fournissent à l'étudiant l'occasion de travailler en situation réelle ou en situation de simulation, le plus souvent en fin de parcours de formation. • La compétence complémentaire théorique et pratique (par exemple théorie et histoire de la traduction, outils informatiques ou réalités professionnelles) regroupe les matières considérées comme périphériques, mais qui viennent renforcer la pratique traductionnelle. Le contenu de cette composante peut varier selon les particularités et les visées du programme à l'étude. • La compétence extradisciplinaire vise les savoirs spécialisés, externes, qui contribuent à l'élargissement de la formation et sont nécessaires au développement des connaissances, autrement dit, une compétence extradisciplinaire (initiation aux savoirs spécialisés, externes). LA MODÉLISATION DES PROGRAMMES EXISTANTS 27 Cette vision holistique permet de situer les éléments constitutifs de la formation d'un point de vue fonctionnel (dans leurs rapports les uns aux autres). Quelques applications du modèle Afin de prolonger la lecture des programmes et d'approfondir l'analyse au-delà d'une description purement fonctionnelle, j'ai procédé à un traitement informatique qui m'a permis de relier, à chaque cours de chacun des programmes à l'étude, un ensemble de caractéristiques :le sigle et le titre des cours; le statut des cours, c'est-à-dire leur caractère obligatoire, optionnel ou libre (pour les cours au choix hors discipline); le type de cours selon la typologie suivante : culture générale, comparaison des langues - anglais/français, connaissances spécialisées, documentation, informatique, interprétation, linguistique, littérature, langue de spécialité, cours mixte (couvrant plusieurs domaines), révision, renforcement de la langue, renforcement des capacités de réception et de production, rédaction spécialisée, terminologie , théorie, traduction; la classe de compétence selon les cinq compétences dégagées; la langue utilisée pour préciser les cours de traduction en langue B (thème); enfin la valeur en nombre de crédits. L'application concrète du modèle comme instrument de mesure a permis de quantifier les composantes ainsi que certains aspects de la formation et, par la suite, d'identifier les traits marquants des programmes individuels. En ce qui concerne les composantes, sur l'ensemble des programmes , le pourcentage accordé à la composante prétraductionnelle varie de 7 %à 36 %. Sion considère les programmes principaux (Laval, Montréal, Ottawa), les trois programmes les plus anciens et qui accueillent le plus grand nombre d'étudiants, ce pourcentage est de 20 % à 23 %. Dans d'autres cas, la Laurentienne, Moncton, UQTR, il se situe entre 29 %et 36 %. Ces fluctuations s'expliquent par des facteurs géographiques et la nature des clientèles. D'une manière générale, la composante centrale est de 26 % (McGill) à 43 % (Laval). La composante pratique, quant à elle, est peu représentée dans les programmes ; elle varie entre 0 % et 8 %. Le graphique suivant montre la répartition, exprim...

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