Abstract

Abstract:

In 2018 the Bruce McArthur serial killer case became the largest forensic homicide investigation in Toronto, Canada's history. Victims of serial killers tend to be portrayed negatively by newspapers because they often embody stigmatized identities. However, this research asks, How do newspapers frame victims who belong in between marginalized and liberated identities? Under the frameworks of post-gay and intersectionality theory, the identities of many of McArthur's victims reflect an opportunity to analyze how serial killer victims are puzzlingly framed by newspapers. Through an analysis of 277 articles in three major Canadian newspapers, the Toronto Star, the Globe and Mail, and the National Post, findings show that the framing of victims through textual accounts as nonpartisan is discrepant with their negative visual representations. While newspapers tend to simply frame these victims as belonging to Toronto's gay village without layering stigma around queerness onto them explicitly, most articles provide close-ups, passport photos, and occasionally mugshots of victims, ultimately portraying them in undesirable ways. This inconsistent framing between textual description and image selection highlights the important role photos, activists, and non-profits can play when featured or quoted in newspapers as they can humanize and dignify victims in the absence of family or friends to do so. This textual-visual discrepancy shows that deeply racialized queer injustices can exist in newspaper framing despite the absence of overtly prejudicial narratives.

Résumé:

Les journaux ont tendance à dépeindre négativement les victimes de tueurs en série, car celles-ci incarnent souvent des identités stigmatisées. À preuve, l'affaire du tueur en série Bruce McArthur, survenue en 2018 – la plus vaste enquête médico-légale sur des homicides dans l'histoire de Toronto, au Canada. Comment, cependant, les journaux présentent-ils les victimes qui se situent entre une identité marginalisée et une identité libérée? Telle est la question que pose la présente étude. Dans la perspective de la théorie de l'intersectionnalité et de la théorie post-gaie, l'identité de nombreuses victimes de McArthur donne l'occasion d'examiner la curieuse façon qu'ont les journaux de dépeindre les victimes de tueurs en série. Or, d'après l'analyse de 277 articles parus dans trois grands journaux canadiens – le Toronto Star, le Globe and Mail et le National Post, la présentation soi-disant neutre des victimes dans les comptes rendus écrits ne concorde pas avec la représentation visuelle négative qui en est donnée. Si les journaux ont tendance à décrire simplement ces victimes comme appartenant au village gai de Toronto, sans les stigmatiser explicitement pour leur homosexualité, la plupart des articles fournissent pourtant des gros plans, des photos de passeport et parfois des clichés anthropométriques des victimes, ce qui les dépeint finalement de manière indésirable. Cette incohérence entre la description textuelle et la sélection des images souligne l'importance du rôle que peuvent jouer les photos, les militants et les organismes sans but lucratif lorsqu'on les présente ou qu'on les cite dans les journaux, car ils sont en mesure d'humaniser les victimes et de les honorer quand la famille ou les amis ne sont pas là pour le faire. Cet écart entre le texte et l'image montre qu'il peut exister des injustices profondément racialisées contre les gais dans la présentation faite par les journaux, même si les articles ne sont pas ouvertement préjudiciables.

pdf

Share