Abstract

Abstract:

L'étude des amish du Vieil Ordre du comté de Lancaster (Pennsylvanie) pendant les années 1930 met nettement en évidence les caractéristiques et les pratiques qui rendirent possible une agriculture familiale prospère dans un contexte de crise économique. Rejetant le modèle d'une agriculture mécanisée et à forte intensité capitalistique au profit d'une agriculture traditionnelle à forte intensité de main-d'œuvre, les amish restèrent fidèles à une organisation du travail qui exigeait de transgresser la stricte division des rôles entre les sexes. Si les hommes se considéraient prioritairement comme des cultivateurs et les femmes comme des ménagères, la bonne santé de leurs exploitations nécessitait en réalité un degré élevé de coopération et de travail en commun. S'appuyant sur des données issues d'enquêtes gouvernementales sur les comportements d'achat, l'auteure examine de quelle manière la répartition sexuée des rôles au sein de la population amish du comté de Lancaster permit à celle-ci de surmonter la crise avec plus de bonheur que d'autres communautés paysannes.

Abstract:

The experiences of Old Order Amish women and men in 1930s Lancaster County, Pennsylvania, demonstrate in sharp relief the characteristics and practices that enabled successful family farming during the Great Depression. Rejecting the notion of mechanised, capital-intensive agriculture in favour of traditional, labour-intensive family farming, the Amish practised a system of labour that necessarily required the crossing of strict gender-role boundaries. Although men primarily identified as farmers and women as homemakers, agricultural success among the Amish necessitated a significant degree of cooperation and mutual labour. Employing data from the US government's Consumer Expenditure Surveys, the author investigates how the gender arrangements of Lancaster County's Amish population enabled them to survive the Great Depression more successfully than many other agrarian communities.

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