Abstract

Abstract:

Long dismissed as a “critical error” (Booth 2016) and still capable of inciting “embarrassment palpable” (Watson 2006) among scholars otherwise happy to emphasize the material contexts that inform the circulation of texts, literary tourism has recently become the focus of serious academic inquiry. Recent work has begun to disaggregate the various forms of literary tourist sites (Fawcett and Cormack 2001), but continues to have a methodological gap surrounding the specifically literary aspects of the practice itself, and—with the notable exception of Green Gables (Squire 1992; Devereux 2001)—has left Canada predictably unexamined. This essay begins with a brief introduction to literary tourism in Canada before moving into a comparative analysis of two National Historic Sites associated with Canadian literary authors: the Robert Service cabin in Dawson City, Yukon, and the John McCrae House in Guelph, Ontario. The sites offer a compelling comparison as the former homes of two of the best-known Canadian poets of the early twentieth century whose works have become popularly synonymous with two of Canada’s most heavily mythologized eras. The enduring popularity of poems like “The Cremation of Sam McGee” reflect not only Service’s central role in mythologizing Canada’s north but also a strategic “cultural commoditization” of the area’s gold rush heritage (Jarvenpa 1994; Grace 2001), while McCrae’s “In Flanders Fields” retains its status not only as the “most popular poem” of the First World War in Canada and beyond (Fussell 2000), but also as a primary example of the ideological function of Great War literature within Canada (Holmes 2005; Gordon 2014). Although the two author houses may initially appear a study in contrasts, I draw on recent work in literary tourist studies to argue they are linked in their function as “materialized fictions” (Hendrix 2008), or concrete interpretative frames that aim to offer tangible evidence of the Canadian myths their former inhabitants helped to fashion.

Résumé:

Longtemps rejeté comme une « erreur cruciale » (Booth 2016) mais encore capable de susciter une « gêne évidente » (Watson 2006) chez des chercheurs par ailleurs heureux de mettre en relief le contexte matériel entourant la circulation des textes, le tourisme littéraire fait depuis peu l’objet de recherches universitaires sérieuses. Des travaux récents ont commencé à désagréger les diverses formes de sites touristiques littéraires (Fawcett et Cormack 2001); toutefois, ces travaux comportent toujours une lacune méthodologique en ce qui concerne les aspects proprement littéraires de la pratique elle-même, et, comme on pouvait s’y attendre, ils ne portent pas sur le Canada, sauf dans le cas notable de Green Gables (Squire 1992; Devereux 2001). L’article commence par une brève introduction au tourisme littéraire au Canada avant de passer à une analyse comparative de deux lieux historiques nationaux associés à des auteurs littéraires : la cabane de Robert Service à Dawson City, au Yukon, et la maison de John McCrae à Guelph, en Ontario. Ces lieux permettent une comparaison intéressante, car c’est là qu’ont habité deux des poètes canadiens les plus connus du début du xxe siècle, dont les œuvres sont devenues synonymes de deux des époques les plus mythifiées au pays. La popularité durable de poèmes comme « The Cremation of Sam McGee » reflète non seulement le rôle central de Service dans la mythification du Nord, mais aussi une « marchandisation culturelle » stratégique du patrimoine de la ruée vers l’or (Jarvenpa 1994; Grace 2001). Pour sa part, « In Flanders Fields » de McCrae conserve son statut non seulement de « poème le plus populaire » de la Première Guerre mondiale au Canada et ailleurs (Fussell 2000), mais aussi de principal exemple de la fonction idéologique de la littérature de la Grande Guerre au Canada (Holmes 2005; Gordon 2014). Bien que ces deux habitations puissent sembler, au départ, donner lieu à une analyse en contraste, l’auteur s’appuie sur de récents travaux dans le domaine des études sur le tourisme littéraire pour soutenir qu’elles sont liées par leur fonction de « fictions matérialisées » (Hendrix 2008), ou de cadres inter-prétatifs visant à offrir des preuves tangibles des mythes canadiens que leurs anciens habitants ont contribué à construire.

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