Abstract

Abstract:

The late Algerian author Assia Djebar had published four novels in French before she famously retreated from writing for ten years. Disillusioned with the creative possibilities of her "step-mother tongue", yet reluctant to write in the formal Arabic she had come to associate with religious nationalism, the author turned to film to unearth the "buried voices" of Algerian women, whose accounts of occupation and independence in vernacular Arabic would reveal a rich alternative archive. Focusing on "the gaze" and "voice", two key concepts in Djebarian discussions of Algerian femininity, this contribution examines the destabilizing impact of Djebar's use of material images and sound, tracing the strategies of decoloniality and dissonance she carried into her later written work. Rather than recuperating Algerian women's voices to make up the gaps in the national/colonial archive, the article argues that Djebar's films dwell in the radical potential of irrecuperability, exploring new possibilities of feminine resistance from without re/presentation and History.

Abstract:

L'auteure algérienne Assia Djebar avait publié quatre romans en français avant de se retirer de l'écriture pendant dix ans. Désillusionnée par les possibilités créatives de sa « langue marâtre », mais réticente à écrire dans l'arabe soutenu qu'elle avait fini par associer au nationalisme religieux, l'auteur s'est tournée vers le cinéma pour dénicher les « voix ensevelies » des femmes algériennes, dont les récits de l'occupation et l'indépendance en arabe vernaculaire révéleraient une riche archive alternative. Centré sur le « regard » et la « voix », deux concepts clés dans les discussions djebariennes sur la féminité algérienne, cette contribution examine l'impact déstabilisateur de son utilisation d'images matérielles et de son, retraçant les stratégies de décolonialité et de dissonance qu'elle a portées dans ses écrits ultérieurs. Plutôt que de récupérer les voix des femmes algériennes pour combler les lacunes des archives nationales/coloniales, l'article soutient que les films d'Assia Djebar résident dans le potentiel radical de l'irrécupérabilité, explorant de nouvelles possibilités de résistance féminine hors de la re/présentation et de l'Histoire.

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