Abstract

Abstract:

In recent years, self-sampling has emerged as a compelling way of increasing cervical cancer screening rates within First Nations, Inuit and Métis communities. By allowing women to take their own samples in private, when and where they are most comfortable, home testing kits have been framed as a new, unequivocally feminist technology, and a panacea in Indigenous health. But are these techniques really as ethical and empowering as they have been made out to be? To answer this question, this article traces the history of the uptake and use of cervical cancer screening technologies in Canada. By tracing the mechanics and motivations of two state-sponsored cervical cancer screening studies carried out by Canada's Department of Indian Health Services during the mid to late twentieth century, this piece explores the settler-colonial roots of cancer surveillance, and shows how the implementation of both Pap-testing and DIY forms of screening within Indigenous communities has, at least historically, been more about enacting biopolitical regimes than promoting feminist ideals or improving health outcomes.

Résumé:

Au cours des dernières années, l'autoprélèvement est devenu un moyen incontournable pour augmenter les taux de dépistage du cancer du col de l'utérus au sein des Premières Nations et des communautés inuites et métisses. En permettant aux femmes de faire leur propre prélèvement en privé, au moment et à l'endroit de leur choix, les trousses de dépistage à domicile ont été présentées comme une technologie nouvelle et résolument féministe, comme une solution miracle pour les autochtones. Or, ces techniques sont-elles aussi éthiques et émancipatrices qu'il y paraît? Pour répondre à cette question, cet article brosse une histoire de l'utilisation des techniques de dépistage du col de l'utérus au Canada. En retraçant les mécanismes et les motivations de deux études menées sur le sujet par le Indian Health Services du Canada au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, il identifie les racines coloniales du dépistage du cancer et montre que le recours aux tests Pap et à l'autoprélèvement dans les communautés autochtones visait plus – d'un point de vue historique tout au moins – à instituer des régimes biopolitiques qu'à promouvoir des idéaux féministes ou à améliorer la santé de ces populations.

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