Abstract

Abstract:

Canadian Studies scholars have tended to explain former Conservative Prime Minster Stephen Harper’s nationalist vision as one focused on creating an image of Canada as a “Warrior Nation.” Studies of the commemoration of the bicentennial of the War of 1812 from 2012–15 situate it within this attempt to erase liberal multicultural narratives in favour of an emphasis on whiteness, Britishness, and military masculinity. This article argues, however, that the 1812 commemoration relied upon discourses of diversity, multiculturalism, inclusion, and reconciliation at the same time that it reinforced settler-colonial whiteness. A new monument unveiled on Parliament Hill in 2015, for example, represents the War of 1812 as a moment of “Triumph through Diversity.” In the context of polarizing debates around nation, monuments, and reconciliation, this article illustrates that attempts to produce a more “diverse” commemoration do not necessarily challenge settler colonialism.

Résumé:

Selon l’explication proposée par certains chercheurs en études canadiennes, la vision nationaliste de l’ex-premier ministre conservateur Stephen Harper était centrée sur la volonté de donner du Canada une image de « nation guerrière ». Les recherches portant sur la commémoration du bicentenaire de la guerre de 1812, entre 2012 et 2015, situent l’événement dans le cadre d’un effort pour occulter le discours libéral de multiculturalisme en lui substituant une mise en exergue de l’identité blanche, britannique et militaire masculine du Canada. Selon l’auteure, la commémoration de la guerre de 1812 s’appuyait cependant à la fois sur les discours de diversité, de multiculturalisme, d’inclusion et de réconciliation, et sur le renforcement de l’identité canadienne de colonie de peuplement blanche. Ainsi, le monument dévoilé sur la Colline parlementaire en 2015 représente la guerre de 1812 comme évocation du « Triomphe grâce à la diversité ». Dans le contexte de la polarisation des débats entourant la nation, les monuments commémoratifs et la réconciliation, l’auteure montre que cette tendance à commémorer davantage la « diversité » ne fait pas nécessairement opposition au colonialisme de peuplement.

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