Abstract

Abstract:

In 1887, Canada was in a fervour over so-called “combines,” a term used to cover price-fixing schemes, pool agreements, trusts, and other cartel arrangements. The public debate led to the passage in 1889 of the Anti-Combines Act, the world’s first modern competition statute, enacted a year prior to the United States’ Sherman Antitrust Act. But while Canada acted before its neighbour to the south, the United States was omnipresent in the Canadian debates in four ways: as a benchmark against which the Canadian economy and the combines problem should be judged; as a model for potential legal action; as a potential economic liberator; and as the very source and propagator of the combines problem. Canadians thus alternately presented the United States as saviour or devil, as paragon or antithesis. The result was a paradox of a sort: Canadians borrowed American ideas in order to avoid becoming American.

Résumé:

En 1887, les soi-disant « coalitions », un terme utilisé pour désigner les systèmes de fixation des prix, les accords de mise en commun, les fiducies et les autres ententes, était un sujet de débat proéminent au Canada. Le débat public a d’ailleurs conduit à l’adoption, en 1889, de l’Acte à l’effet de prévenir et supprimer les coalitions formées pour gêner le commerce, la première loi moderne sur la concurrence au monde, promulguée un an avant a Loi Sherman (également appelé Sherman Anti-Trust) aux États-Unis. Or, bien que le Canada ait agi avant son voisin du sud, les États-Unis ont été omniprésents dans les débats canadiens sur le sujet, et ce, de quatre manières : 1) comme le point de repère par rapport auquel l’économie canadienne et le problème des coalitions devraient être jugés ; 2) comme modèle pour une action juridique potentielle; 3) en tant que libérateur économique potentiel; 4) et comme la source du problème des coalitions. Les Canadiens ont ainsi tour à tour présenté les États-Unis comme un sauveur ou un antagoniste, comme un parangon ou un miroir noir. Le résultat est en quelque sorte un paradoxe : les Canadiens ont emprunté des idées américaines pour éviter de devenir Américains.

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