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notice, des notes et des variantes confiées aux soins d’un chercheur camusien. Publié en deux parties, l’ensemble des Carnets se trouve aux tomes II (1935–48) et IV (1949–59); une bibliographie occupe la fin du dernier tome. Les tomes I (1931–1944) et II (1945–1948) ayant été publiés en 2006 (un troisième tirage en est sorti dès 2010), c’est Raymond Gay-Crosier qui assume la direction des tomes III (1949–1956) et IV (1957–1960) par suite de la disparition de Lévi-Valensi. Dans la mesure où la notoriété de Camus auprès du grand public est due principalement aux œuvres réunies dans les deux premiers tomes (L’étranger, Le mythe de Sisyphe, La peste), force est de constater que les textes se trouvant dans les deux derniers tomes—quoique relativement moins connus—ont contribué largement à ce qu’on peut appeler la chute de Camus. Que ce soit sous l’impulsion des critiques sartriennes ou des études postcoloniales francophones (Edward Said et Conor Cruise O’Brien), Camus a fini par être rejeté par certaines écoles critiques: il aurait trahi la lutte pour l’indépendance algérienne (1954–1962) et, à travers ses écrits, fait preuve de racisme et/ou de conservatisme politique. Cette nouvelle édition nous présente une image plus complète et complexe de Camus et attire notre attention sur l’engagement sans relâche d’un homme dont on a souvent mal interprété les silences et les soi-disant contradictions. Au centre sinon à l’origine de la querelle Sartre-Camus se situe L’homme révolté (1951, t. III) pour lequel l’excellente notice de Gay-Crosier et Maurice Weyembergh (1213–36) offre un contexte tout aussi nuancé qu’exhaustif. De même, dans la notice précédente (1177–94) au sujet des Justes (1949), Eugène Kouchkine constate comment, en y faisant “jouer le dilemme de l’action révolutionnaire” (1188), Camus articulait déjà une position potentiellement polémique. Il serait impossible de commenter ici chaque élément de l’appareil critique. Revenons toutefois aux notices dont la conception rigoureuse, loin de faire exception à l’ensemble, concourt à rendre l’édition elle-même exceptionnelle. Conçues pour éclairer des textes précis, les notices forment en outre un commentaire chronologique cousu et cohérent. Il suffit d’ouvrir les tomes au hasard pour découvrir l’étendue des notes et la richesse d’interprétation offertes par cet appareil. Tout comme le roman Marelle de Julio Cortázar, la nouvelle Pléiade Camus propose à tout lecteur—au curieux comme au chercheur—un texte qui ouvre de nombreux chemins d’investigation, chacun menant à la découverte d’une œuvre remarquable qu’il faut (re)lire et contempler. Et citer, bien entendu. Boise State University (ID) Jason Herbeck CLÉMENT, MURIELLE LUCIE, éd. Andreï Makine. CRIN 53. Amsterdam: Rodopi, 2009. ISBN 978-90-420-2668-1. Pp. 187. 37 a. Andreï Makine, best known for his prize-winning novel Le testament français, has been the focus of several dissertations and many critical reviews. His novels seem to invite reviewers to uncover the autobiographical in his narratives—a task complicated by Makine’s own aversion to discussing his private life. However, in this compilation of thirteen articles, the autobiographical approach is replaced by a variety of others, including semiotic, spatial, acoustical, musical, cultural, sociological , psychological, historical, and literary perspectives. Marco Caratozzolo’s semiotic study of literary spaces in La femme qui attendait points out the metaphoric role of the island and hill and the chronotopic nature of the road in the lives of Reviews 351 the protagonists. Adnen Jdey discusses this same novel in terms of temporality, probing the nature of waiting. For the woman in love, such as Vera, waiting can be seen as both an interior esthetic and as a suspension of time. Arnaud Vareille studies sound in order to explain how acoustics metaphorically influence the development of the hero and his choice to become a writer in Confession d’un portedrapeau déchu. Ewa Malgorzata Wierzbowska and Murielle Lucie Clément consider the musicality of Makine’s novels. Wierzbowska discusses...

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