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is an outstanding component of this package. Rather than being an “add-on,” it is thoroughly integrated into the volume, with frequent “call outs” in the margins. The disk offers self-correcting exercises supplemented with copious feedback; a series of rappels often featuring audio files that model and explain; and PDF files to be printed, completed and discussed in class. I am thoroughly impressed by this original contribution to the field of French compositional studies. It represents an important move from the prescriptive mode to the messier, but more naturalistic, description of language usage. Although intended for intermediate- to advanced-level students, the latter group will be better prepared to appreciate the nuanced discussion. FLE instructors could also greatly benefit from this thorough treatment of writing strategies. A personal example : I learned that the difference in adverb placement illustrated in the first paragraph has to do with the syllable count of the verb it modifies. Le saviez-vous? Cabrillo College/Graduate Theological Union (CA) H. Jay Siskin HAGÈGE, CLAUDE. Contre la pensée unique. Paris: Odile Jacob, 2012. ISBN 978-2-73812563 -7. Pp. 245. 21,90 a. D’emblée et sans détours ni ambages, l’auteur pénètre dans le cœur de son sujet: dénoncer l’omnipotence de la langue anglaise devenue “le support d’une pensée unique” (7), et la pression qu’elle exerce actuellement sur le français. Pour le démontrer, le résistant à l’impérialisme linguistique et culturel remonte aux sources des deux langues, analyse les facteurs qui ont contribué à la toute-puissance de l’anglais, et rappelle les conséquences désastreuses qui en résultent. Grâce à ses connaissances historiques et linguistiques sans pareilles, l’auteur fait le tour du monde des langues qui ont dominé sur de larges parties de la planète au cours des âges; pourtant, aucune n’aura jamais connu une diffusion aussi vaste dans l’espace et le temps que celle dont jouit l’anglais de nos jours. D’après Hagège, cette suprématie n’est pas due au hasard, c’est le résultat d’une politique et d’une volonté explicites de répandre partout la culture américaine qui date de plus de deux cents ans, et qu’avait prophétiquement anticipé John Adams en 1780: “L’anglais est destiné à être au siècle prochain et aux siècles qui suivront la langue du monde, et cela plus largement que le latin ne l’a été autrefois et que le français ne l’est à l’époque présente” (42). Tout au long du vingtième siècle, des institutions telles que la USIS, la CIA, la USICA, le LSI, et des traités tels que le Plan Marshall et les accords Blum-Byrnes contribueront à faire de l’anglais le véhicule fondamental qui “prolonge et fortifie la suprématie des États-Unis” (46) et sert à la propagation de sa culture. Plus récemment, ces outils ont été renforcés par le remarquable développement “de l’électronique, de l’informatique et des technologies spatiales par satellites” (57). Tout en cherchant à “imposer une autre vision du monde” (61), les États-Unis, de même que la Grande-Bretagne, sont parmi les pays où l’on étudie le moins les autres langues, l’unilinguisme ne servant pas toujours favorablement leurs propres intérêts politiques, et menant à “un enfermement des États-Unis dans une sorte de ghetto culturel” (68) et leur incapacité de comprendre les mentalités dans une grande partie du globe, notamment les pays musulmans. Cependant, c’est à ses concitoyens que Hagège réserve les critiques les plus acerbes, particulièrement ceux qui se soumettent à “la dictature de la pensée Reviews 805 unique néolibérale” (205) et qui s’imaginent “que l’anglais seul est pourvoyeur de succès commerciaux, de richesse et d’emplois” (99). Il déplore également “la complaisance proaméricaine des autorités françaises actuelles, en contraste avec la politique d’affirmation identitaire de De Gaulle” (202), et “la vassalisation” (104) des universités et des grandes écoles françaises “à l’empire économique américain” (104...

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