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lui desserrait le cœur” (62). However, what renders Fottorino’s analysis even stronger are the contrasts between the different manners in which people commit suicide and how witnesses to the suicide respond. While the birth of a baby on the RER draws headlines, a suicide on the RER is barely worth mentioning. Yet, as a memorial to a drowning victim, flowers are thrown annually from a bridge on the Seine. Stark minimal comfort is found in blogs where people, who may or may not have been a witness to the suicide, reflect introspectively: “‘J’espère que ce n’était pas une étudiante comme moi, qui allait en cours’écrit-elle. Je traduis: pourvu que la victime ne soit pas mon double, mon propre reflet. Pourvu que je ne sois pas à sa place”(54). Fottorino’s concise and thought-provoking analysis that includes appeals to the paintings of Hopper, multiple literary greats, and the films of Hitchcock and Truffaut, forces us to reflect on the value of life in our modern fast-paced ‘time is everything’ society. Canisius College (NY) Eileen M. Angelini Hauter, François. Le bonheur d’être Français. Paris: Fayard, 2012. ISBN 978-2-21366908 -3. Pp. 252. 18 a. Après de longues années passées à l’étranger en tant que journaliste, Hauter redécouvre la France et en fait un portrait critique qu’il intitule avec ironie Le bonheur d’être Français. Ce“bonheur”ne se révélera qu’après un long cheminement au travers de maintes vignettes qui exposent les contradictions de la société française actuelle. Bonheur, il y a, mais il faudra aller le chercher loin et le mériter. D’abord, Hauter passe en revue ce qu’il appelle les“tribus”qui composent la société française: les“révolutionnaires ” que l’on peut rencontrer dans le chaos marseillais, “la tribu adverse” de la bourgeoisie versaillaise,“la tribu qui monte”des bobos (bourgeois bohèmes),“la tribu primitive” des familles corses et enfin “la tribu bien singulière” des élites parisiennes (48). Hauter affectionne la rencontre de Français venant de milieux les plus divers et il nous offre une vaste fresque anthropologique sur comment lui apparaît la société française actuelle. Ce tableau est sans concession, ni retouches et il peut être d’un cruel réalisme. Hauter fait la différence entre la France vue de l’extérieur,“chatoyante”(14), homogène, perçue comme pleine d’harmonie et d’équilibre, alors qu’à l’intérieur elle est bien autre: disloquée,défigurée par une glissade vers des communautés banlieusardes impersonnelles, les grandes surfaces qui ont désertifié les villes, les immenses enseignes publicitaires, les zones industrielles, les parkings démesurés, tout ce qui“fabrique une France laide et ordinaire” (89). La nouvelle génération s’est, selon lui, laissé imposer cette laideur. Ses critiques sont acerbes et provocatrices. L’école y fabrique des élites, non des équipes, la bourgeoisie y a adopté la détestable arrogance de l’aristocratie, les jeunes y rêvent d’être fonctionnaires, certains y sont “accablés de devoir gagner leur vie” (14), d’autres se sentent dépassés. Alors dans tout cela, où est le bonheur? D’une manière éloquente et souvent poétique, Hauter parle alors de ce qui relie encore les 286 FRENCH REVIEW 87.3 Reviews 287 Français entre eux dans une sorte d’âme collective. Hauter trouve ce bonheur dans la France profonde, celle des petits villages. C’est là la France chaleureuse, “une France du dimanche, si parfaitement heureuse”(114):“Et si‘la province’réapprenait quelque chose à Paris, le bonheur du moment présent?”(94). Paris est loin, on n’en a pas besoin. Il y a aussi le goût pour les bons repas où “plus aucune différence ne compte” (108), une relation vibrante avec le patrimoine,“façon de tenir l’ancre par rapport au monde moderne” (126), l’enracinement régional, la solidarité familiale, le goût pour un capitalisme“à visage humain”(167), et un attachement aux valeurs d’une République tol...

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