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characters is a Neolithic tribe,whose alpha male Chmp is a hunter-gatherer and ancestor of José (possibly of Cécile as well). Chmp finds that his nomadic instincts and appreciation for art increasingly clash with matriarchal pressures that direct the tribe toward a more stationary, agricultural lifestyle. With a definite preference for the Playmobiloriented characters, Gran uses irony and dark humor to reflect on the mediocrity of society and the power plays that surviving within it require. Gender relationships, in which women vie for control out of the necessity of stability and protection, conflict with the male drive for freedom and sexual affirmation. The resulting society can only instill false hopes in its offspring through its inflexible educational system and the facile lure of technology. Gran also depicts an art world fallen prey to the commercialist ambitions of its participants, and questions the role of artistic creation in the modern world. Gran’s distressing portrayal of contemporary society becomes palatable thanks to his caustic, yet witty voice. His colorful metaphors and vivid language sugarcoat what could be a bitter pill. As a refreshingly daring homage to Système D, Gran’s work provides a glimmer of hope in a society that seems to have forgotten the value of nonconformity and innovation. Bloomsburg University of Pennsylvania Nathalie G. Cornelius Grémillon, Hélène. La garçonnière. Paris: Flammarion, 2013. ISBN 978-2-08130887 -9. Pp. 358. 20 a. Après Le confident (2010), Grémillon nous offre un thriller psychologique qui se déroule dans le Buenos Aires de la fin des années 80. Vittorio Puig, psychologue, est accusé du meurtre de sa femme, Lisandra, qui a été retrouvée défenestrée au pied de leur immeuble. Pour la police, la culpabilité de Vittorio ne fait aucun doute. Seule Eva Maria, une des patientes de Puig, est convaincue de l’innocence de son thérapeute et décide de mener l’enquête. À la suite d’Eva Maria, dont les méthodes sont aussi peu orthodoxes que celles de Puig, le lecteur entre progressivement dans l’intimité des personnages principaux. Si la recherche de la vérité concernant la mort de Lisandra constitue le fil conducteur d’un roman au suspens savamment orchestré jusqu’au dénouement final, la grande réussite de La garçonnière est d’offrir plusieurs pistes de lectures à la fois interdépendantes et autonomes. Parmi les différents sujets abordés, nous en retiendrons deux particulièrement marquants. À travers la relation de Lisandra et Vittorio, Grémillon conte l’histoire d’un couple rongé par la jalousie de Lisandra qui fait suite à l’éloignement émotionnel et sexuel de son mari. Dans les pages consacrées à la description de ce que Lisandra nomme cette “maladie mentale, mère de tous les défauts humains, méchanceté, haine, misanthropie, resserrement de l’âme, égoïsme, radinerie” (253–54), mais qui cohabite pourtant toujours avec ce que la nature humaine a de mieux à offrir, l’amour, Grémillon aborde l’un des thèmes les plus usités de la littérature d’une manière troublante d’intensité et de justesse. Sur un 266 FRENCH REVIEW 88.1 Reviews 267 tout autre plan, le récit, qui se déroule en 1987, met en scène une nation argentine en reconstruction et aux prises avec l’héritage de la dictature (1976–1983). C’est une Argentine schizophrène dans laquelle victimes et bourreaux consultent les mêmes psychologues qui forme la toile de fond de La garçonnière. Ce pays de nouveau libre et démocratique peine à faire face à son passé récent, comme le rappelle Eva Maria lorsqu’elle évoque le Noël de 1986 marqué par le vote de la loi du “Punto Final” qui interdit les poursuites judiciaires contre les auteurs des crimes commis pendant la dictature. Eva Maria, qui y a perdu Stella, est convaincue que sa fille a été tuée, comme trente mille autres desaparecidos, par la junte militaire au pouvoir. L’impossible travail de deuil d’Eva Maria fait ainsi écho à celui des “mères de la Place-de-Mai” (87) qui se...

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