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of the film—Ahmad, who is not entirely new to Paris, but returns to it—the unique ability to both understand and reconnect a blended family that is falling apart at the seams. Scenes during which characters fail to express themselves abound and are frequently (particularly at the beginning of the film) coupled with poignant moments during which spectators are denied access to dialogue and thus also become victims of failed communication. In the opening scene at Roissy airport, Ahmad has just arrived at the gate and Marie attempts to communicate with him through the glass wall that separates them. This lip-reading scene seems to imply (deceptively) that these characters are sharing an intimate reunion, but it is neither translated nor explained beyond what the viewer can decipher. A few scenes later, the viewer is excluded from the film’s dialogue when Ahmad gets out of the car to dispute a parking meter fine while the camera (and thus the spectator) remains in the car, making it impossible to understand the conversation. These varied moments that play on inherent cinematic senses (namely sight and sound) deftly serve to render audience members all the more sympathetic to Ahmad’s situation when, over the course of the film, we learn how little he knows about Marie’s current situation (her engagement, pregnancy, etc.). Despite his prolonged absence from Paris and lack of knowledge of recent events, Ahmad repeatedly finds himself forced to translate and interpret what has occurred for the other characters in the film in order to help the family to find common ground—a difficult task that plays out in moments of aggression and painful silence. Le passé is worthwhile for entertainment purposes—it is enthralling and well-crafted. More impressively,it encourages reflection—both on film as a visual and aural art form and as a vehicle for social commentary. Through its avoidance of socio-economic and ethnic-specific tensions, Le passé depicts communication failures that can befall any group and thus, perhaps paradoxically, unite us all. Boise State University (ID) Mariah Devereux Herbeck Guiraudie, Alain, réal. L’inconnu du lac. Int. Pierre Deladonchamps, Christophe Paou, Patrick d’Assumçao. Worso, 2013. L’une des trouvailles les plus stimulantes du film de Guiraudie tient dans l’utilisation d’un plan fixe. En nous montrant à intervalles réguliers, toujours cadré de la même façon, un parking et les voitures qui y sont garées, le réalisateur éclaircit la chronologie de son œuvre tout en nourrissant un suspense qui, à son paroxysme, tient de l’insoutenable. Cette économie de moyens qui caractérise l’ensemble du film (pas de stars, pas de musique, pas d’effets spéciaux, montage sobre) lui fait atteindre une épure rare et envoutante au fur et à mesure qu’il bascule vers le polar nocturne. L’intrigue repose sur des effets de répétition qu’encourage un décor naturel unique, baigné de soleil et du chant des cigales. Chaque jour, Franck (Pierre Deladonchamps), le personnage principal, se rend sur la plage de galets d’un lac fréquentée uniquement 206 FRENCH REVIEW 88.1 Reviews 207 par des homosexuels. Il se lie d’amitié avec Henri (Patrick d’Assumçao), un homme rongé par le mal-être, échange des propos banals avec de vagues connaissances, s’enfonce dans les bois pour se trouver un partenaire passager. Observateur privilégié d’un lieu de plaisirs que le réalisateur dévoile dans les moindres détails (âmes sensibles, s’abstenir), le spectateur en comprend rapidement les codes montrés non sans humour au fil des rencontres du protagoniste (amicales pour certaines, purement sexuelles pour d’autres, dangereusement amoureuse pour ce qui concerne celle avec le fameux inconnu). Mais l’atmosphère paisiblement bucolique et libertine de L’inconnu du lac s’évapore bien vite pour céder le pas à une angoisse mortifère. En effet, contrairement à ce que laisse imaginer la paix qui y règne, il apparaît peu à peu que le lac n’est pas l’espace utopique où s’ébattraient des corps libérés. Au contraire, il s’avère un lieu où plane la mort. Pas...

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