In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

music while perpetrating violence, his vulgar descriptions of women’s genitalia, and tendency to constantly chuckle at his own cleverness become predictable and tiresome. References to literature, the media and current events fail to sensitize the readers to the violence that permeates society. Mérot’s uneven style, overly dense early on, and then light and jovial as the violence escalates,undermines potentially horrifying implications and memories of tragic loss. The novel and its characters are not meant to be loveable, but they also fail to evoke horror in the reader. They merely repeat dysfunctional premises and clichés already present in the media without evoking human suffering beneath them. The main strength of the work is its black humor and satire. Yet their entertainment value may undermine the novel’s original intent. In short, the book feels like a put-on, pretending to a seriousness that it never attains. The launch controversy was premature. Bloomsburg University of Pennsylvania Nathalie G. Cornelius Millet, Richard. Une artiste du sexe. Paris: Gallimard, 2013. ISBN 978-2-07-0141487 . Pp. 240. 17,90 a. Un an après son Éloge littéraire d’Anders Breivik et l’importante polémique suscitée par cette réflexion esthétique sur le massacre de juillet 2011 en Norvège, Millet publie trois nouveaux textes, dont le roman Une artiste du sexe. Sebastian, jeune Américain de Butte, dans le Montana, est un écrivain sans livre vivant temporairement à Paris grâce à une bourse. Il y rencontre Rebecca, qui a fui le Danemark pour s’installer dans la capitale française et poursuivre ses aspirations littéraires tout en finissant sa thèse d’astrophysique. Sebastian propose dans un récit à la première personne ses pensées sur cette“entreprise littéraire”(39) qu’est l’amour, et donc la vie, à travers sa fascination pour Rebecca. En essayant de dire qui est Rebecca au contact de la jeune femme, le narrateur apprend aussi à être au monde, c’est-à-dire à se “tenir à la lisière de la vie et de la mort, sans résignation ni effroi” (119), et vivre dans ce décalage tragique et salvateur. Sebastian et Rebecca font partie de “ceux dont l’existence dépend tout entièrement de la langue”(44), leur amour de la littérature n’ayant d’égal que celui de la langue française qu’ils imposent à leur relation. À travers le personnage de Sebastian, sorte de rescapé ayant grandi “dans une ville à demi morte, parmi des gens pour qui la littérature est une occupation d’homosexuel ou de New-Yorkais dégénéré” (20), et son dévouement total au français et ce qu’il charrie, Millet reprend certains de ses thèmes de prédilection, notamment la paupérisation de la littérature et le déclin de la langue, de la culture et de la civilisation françaises.Ainsi le narrateur,“contre-exemple au sein de la mondialisation anglophone”(69),décide-t-il d’écrire en français,une langue qu’il aura “sans doute mieux aimée que les Français, qui la négligent, commencent même à l’ignorer, tombent dans le puits ou ils s’oublient, comme tous les peuples 276 FRENCH REVIEW 88.2 Reviews 277 d’Europe” (188), et se détourne de ses prédécesseurs de la Génération perdue, représentants d’une littérature américaine hantée“par la collectivisation et la démocratisation absolue de la littérature, dont l’absence de style, après Faulkner, est l’un des vecteurs” (49). Mais ce roman est avant tout caractérisé par l’autodérision de Millet mise en évidence par le regard que porte Sebastian sur son mentor Pascal Bugeaud, le double littéraire de l’auteur, qui prend le jeune Américain sous sa protection. Sebastian admire Bugeaud, mais surtout se moque d’un homme“aux formules excessives”(26),“ las de son style”(109), un“poseur”(172) qui plus est“sans doute pervers”(202). L’Américain pastiche Bugeaud en poussant à l’extrême le style caractéristique de son modèle à coups de tournures proustiennes à la grandiloquence souvent...

pdf

Share