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proposée par Louis Marquèze-Pouey dans Le mouvement décadent en France, 1986) que de l’histoire d’une idée, ou d’un rêve, d’un art consacré à part entière à la Beauté et à la dégradation de cet idéal aux mains de certains écrivains mineurs. Car Bauer n’est pas tendre pour les auteurs qu’il traite: s’il estime Lorrain comme l’un des romanciers les plus doués et le plus intelligent du mouvement, il critique aussi la “médiocrité” générale de la production décadente qu’il attribue à la publication en feuilleton (249), éreinte les contes et nouvelles de Mendès qui “ne se comptent plus” (255), fustige les faiblesses de Bourges et déprécie Péladan comme imitateur du roman policier. Les auteurs de la décadence des années 1880 et 1890 se sont écartés de la voie tracée par Baudelaire qui préconisait un sens positif au terme de “décadence” comme désignant la poursuite d’une poésie et une Beauté absolues. Ce qui intéresse Bauer est moins le mouvement décadent français que l’évolution de certains topoï (y compris les figures de Néron et de Hérodiade-Salomé) dans la littérature moderne, et surtout les réactions contre la décadence française dans le monde germanophone. C’est notamment dans le chapitre II.5, où sont examinées les images de la serre, du marécage et de la lagune, que l’érudition impressionnante de Bauer est mise à contribution de manière passionnante pour tracer les affinités entre la décadence (en l’occurrence, chez Huysmans) et ses antécédents chez Flaubert, Gautier et même Zola. Par contre, pour ceux moins enthousiasmés par les études d’influence traditionnelles, le dernier tiers du livre offre un moindre intérêt.On connaît déjà les liens entre the Aesthetic movement anglais et la décadence française, et les remarques de Bauer n’ajoutent rien d’original. Dans le cas des retombées de la décadence en Allemagne et en Autriche,il est significatif que Bauer insiste sur le rejet éventuel de la part de Nietzsche de l’étiquette “décadent”, parce que la décadence est précisément un stade à dépasser.Fruit de toute une vie dédiée aux affluents et aux ressacs de la décadence,l’ouvrage de Bauer (décédé en 2005),malgré la quantité impressionnante de lectures qu’il a requis, risque de laisser le lecteur sur sa faim s’il y cherche une perspective satisfaisante et surtout sympathique sur ces écrits maladifs et peut-être malsains mais néanmoins fascinants du fin-de-siècle. Arkansas State University Warren Johnson Braider, Christopher. The Matter of Mind: Reason and Experimentation in the Age of Descartes. Toronto: UP of Toronto, 2012. ISBN 978-1-4426-4348-2. Pp. xii + 340. $75. With his characteristic meandering iconoclasm, Braider announces that his intention is“to topple a tenacious icon”(3), namely the notion that the modern subject came into being during the seventeenth century. Rejecting a neatly delineated chronology whereby the rational Cartesian ego became universally accepted, we are presented with many examples from this period’s intellectual and artistic heritage that, seemingly, do not conform to traditional dualisms. It is a bold thesis complementing 214 FRENCH REVIEW 88.2 Reviews 215 previous lines of research, such as Nicholas Hammond’s description of ‘creative tensions’ characterizing the century. This premise is examined through the concept of the matter of mind in a sampling of the literary and cultural production of seventeenthcentury France. The introductory chapter is devoted to a very close glossing of Descartes’s Méditations. Braider makes the important point that the rational and intelligent subject at the heart of the work is nothing more than an ideal,“an abstract standard to which no actual human being could conform” (64). Having laid down this foundation, a series of works is evoked to demonstrate that Descartes’s ideal of the self-determining subject is often criticized rather than taken for granted. With...

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