In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

Reviews 207 qui ancre le spectateur dans le tourbillon confus d’objectifs du film. Siham doute des capacités de son fils à réaliser un bon film, mais les deux se rapprochent en surmontant ensemble les obstacles. Le changement d’objectif—la décision de recréer l’apparition de la Vierge—est facteur de confusion. Les interviews avec Messeeh révèlent une réécriture du scénario après la reconnaissance des lieux initiaux et la prise de conscience des difficultés à faire un simple reportage. Il faut aussi noter que la majorité des dialogues est en arabe, obligeant les spectateurs à lire les sous-titres et causant un autre élément de dissociation entre film et public. Malgré cela, La Vierge, les coptes et moi... arrive à montrer l’intérêt des apparitions de la Vierge, de manière détournée, ainsi que la personnalité attachante des Égyptiens. University of Alabama Sandrine Hope Nicloux, Guillaume, réal. La religieuse. Int. Pauline Étienne, Isabelle Huppert, Louise Bourgoin, Gilles Cohen. Worso, 2013. Cette nouvelle adaptation du roman de Diderot a connu, c’est peu de le dire, une sortie bien moins mouvementée que celle de Jacques Rivette il y a près de cinquante ans. S’il est vrai que les mœurs françaises ont évolué depuis, la féroce opposition qu’a récemment connue la loi sur le mariage pour tous suggère que l’intégrisme catholique n’est pas à cours de munitions. On pourrait donc être tenté d’interpréter l’indifférence qu’a suscitée le film de Nicloux dans les sphères religieuses comme le signe d’une certaine mollesse consensuelle dans le traitement du sujet. Toutefois, quoiqu’il ne se pose nullement en brûlot anticlérical, il serait injuste de reprocher au film une quelconque fadeur, tout innervé qu’il est de la révolte juvénile de la Suzanne Simonin qu’incarne Pauline Étienne. À chaque plan, la jeune actrice belge frappe en effet le spectateur par la justesse et l’intensité de son interprétation.Au reste,cette performance gagne d’autant plus en puissance et conviction qu’Étienne apparaît sous nos yeux pour la première fois. En plus de nous émouvoir, le film de Nicloux tient donc lieu d’acte de naissance cinématographique, ce qui lui confère une puissance quasi-mystique bienvenue au regard du sujet qu’il traite. Ce choix d’une jeune inconnue marque par ailleurs un tournant dans la pratique d’un réalisateur rompu à l’art du casting à contreemploi : Darroussin et Lhermitte en détectives privés blasés dans Le poulpe (1998) et Une affaire privée (2002), respectivement; Balasko en inspectrice dépressive dans Cette femme-là (2003), Lhermitte en Chirac dans L’affaire Gordji (2012). Cette nouvelle venue dans le petit univers de Nicloux n’a pas empêché ce dernier de s’entourer de ses fidèles (Nicolas Jouhet, Gilles Cohen, Pascal Bongard, Françoise Lebrun, Lou Castel et Garance Clavel). Mais la véritable nouveauté dans ce dernier film de Nicloux, c’est avant tout son épure formelle qui contraste avec l’esthétique d’un fervent amateur de complexes mouvements à la steadicam. Alors que la caméra tendait jusqu’alors à tourner autour de personnages en mouvement mais prisonniers de leurs démons, Nicloux opte ici pour des cadres plus stables, laissant aux décors exigus (et magnifiquement éclairés) le soin d’engendrer une atmosphère oppressante bienvenue. Le résultat s’avère pour le moins enthousiasmant, même si les esprits bougons objecteront sans doute que l’ombre de Rivette pèse sur cette œuvre à laquelle les puristes reprocheront sa relative infidélité au texte de Diderot. Villanova University (PA) François Massonnat Prédal, René. Histoire du cinéma français des origines à nos jours. Paris: Nouveau Monde, 2013. ISBN 978-2-3658-3836-8. Pp. 440. 22 a. Une nouvelle histoire du cinéma français était-elle nécessaire? Il en existe déjà tant. Toutefois, la valeur de celle de Prédal est évidente. D’une part, il s’agit de l’aboutissement de la carri...

pdf

Share