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Reviews 269 lecture, entretiens, dossiers de préparation des poèmes—qui constituent la matière des Villes ouvertes. Elle affirme que la manière dont Tortel utilise ces emprunts dans Les villes fait écho à sa conception de l’art poétique, en particulier sur la nature du langage et du Je lyriques, et sur le rapport de la poésie à la prose.Ainsi, la représentation des villes dans le livre de Tortel,construite sur un usage délibérément lacunaire,imprécis et périphrastique d’informations puisées d’autres ouvrages, renverrait à la volonté de l’auteur de dénuder le langage poétique de tout lexique savant, étranger ou soutenu. De plus, le recours à des récits préexistants comme support de créations poétiques remet en question le Je sacré lyrique et le caractère intime de la parole poétique.La voix narrative dans Les villes n’est en effet pas celle, personnelle et subjective, du Poète mais celle d’un observateur tiers, tantôt instance purement fictionnelle, tantôt auteur réel du texte emprunté. Contrairement au discours lyrique traditionnel, le Je des Villes exprimerait une parole prosaïque et descriptive. Par un lien qui mériterait à être développé, l’essai de Soulier conclut de ce dernier point que la poésie se trouve ici redéfinie, présentée comme la mise en vers d’une prose préexistante. À l’instar du processus de construction d’une ville, l’œuvre poétique chez Tortel découle donc d’un travail de découpage et de délimitation de l’infini spatial, ici celui de l’espace prosaïque. L’essai propose une réflexion riche et complexe,qui donne envie au lecteur de découvrir l’œuvre d’un auteur finalement peu connu. On regrettera cependant que le style dense et les titres énigmatiques fassent parfois obstacle à la compréhension des arguments avancés. Le rapprochement que Soulier s’efforce de faire entre la thématique de la ville et celle des jardins, sujet d’ordinaire central chez Tortel, paraît parfois un peu superflu et forcé. Jean Tortel, des livres aux jardins dont l’une des qualités est de concevoir Tortel autrement que comme le“poète des Jardins”(7), porte un titre qui passe malheureusement sous silence l’originalité de son approche analytique. Salisbury University (MD) Aurélie Van de Wiele Thompson, Hannah. Taboo: Corporeal Secrets in Nineteenth-Century France. London: Maney, 2013. ISBN 978-1-9079-7555-4. Pp. x + 157. $90. This study proposes the concept of the “taboo” as a new means of interpreting representations of the body in realist literature. For Thompson taboos are essentially “[a]spects of bodily reality which threaten les bonnes mœurs”(5) such as“unruly erotic desire, illness, masculine weakness and wounding, torture and sadism, disfigurement and disability, child abuse and rape” (2). Strategies employed by writers as they seek to articulate“unspeakable”or“unpalatable”bodily truths include“euphemism,symbol, and silence” (8),“allusion” and “metaphor” (7). Thompson traces these methodically in the novels under consideration in chapters that combine detailed textual analyses with review of relevant critical material and engagement with theoretical works by Foucault, Bataille, Barthes, Chambers, Sontag, Butler, Caruth, among many others. The first section “The Body” focuses on the ways in which taboo bodies and their secrets are encoded in the texts and their meanings communicated to the reader. Chapter 1 shows how female sexual desire and female sexual pleasure are covertly articulated in Sand’s Indiana and Lélia and in works by Rachilde. Chapter 2 takes up the topic of the diseased female body in Zola’s Lourdes and more briefly in Nana’s disfiguring death (57–58) to illustrate how sick bodies act as metaphors for unspeakable subjects such as female sexuality. While this reading is not new as far as Nana is concerned, is does cast new light on the “problematic sexuality” (57) of the female protagonist of Lourdes. Chapter 3 examines narratives of the Franco-Prussian war including La débacle and tales by Maupassant through the lens of two intersecting taboos: the taboo against separating sex...

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