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despondency and watches documentaries on ecology does Antoine begin to distance himself from the world of consumerism. At the end “il bouge encore” (256), having decided to train for a new and more authentic way of life. Even though this roman à thèse can be heavy-handed in showing Antoine’s “métamorphose en homme lucide” (232), the novel does manage to draw in the reader. College of San Mateo (CA) Susan Petit Nothomb, Amélie. Pétronille. Paris: Albin Michel, 2014. ISBN 978-2-226-25831-1. Pp. 169. 16,50 a. Le vingt-troisième roman de Nothomb, s’il rejoint des préoccupations de certains de ses ouvrages précédents, a le mérite d’innover dans un genre peu commun. Pétronille est essentiellement une sorte d’éloge déjanté de l’amitié littéraire. Pourtant, il s’agit d’une amitié marinée dans une des boissons préférées de l’écrivaine— le champagne—lequel, du fait de sa récurrence au fil des romans nothombiens, commence à acquérir le statut de personnage. Relatée à la première personne sur quatorze chapitres non-numérotés, cette histoire débute justement par des pages fines sur l’hygiène et les multiples plaisirs de la dégustation du champagne—très froid, après un jeûne important, sans accompagnement—et par l’incitation à partager cette expérience avec un compagnon ou une compagne de beuverie. Mais où trouver cette personne? La narratrice s’avère une auteure au nom d’Amélie Nothomb qui, lors d’une séance de dédicace dans une librairie en 1997, fait la connaissance de Pétronille Fanto, une jeune femme à l’allure androgyne susceptible de partager ponctuellement ce plaisir. S’entame alors une relation parfois cocasse, parfois difficile, avec une étudiante très indépendante qui deviendra à son tour une écrivaine de renommée au cours des années suivantes. À part un respect mutuel profond pour le talent littéraire, peu de choses rapprochent ces deux femmes aux origines et aux caractères si différents. Le récit consiste principalement dans les aventures épisodiques partagées par ces deux amies, accompagnées d’excellents crus offerts par Amélie, souvent en rapport avec la publication de l’une ou de l’autre auteure. Pétronille demeure néanmoins un personnage mystérieux—et pour la narratrice, et pour les lecteurs—capable non seulement de disparaître pendant de longues périodes mais, vers la fin du récit, d’adopter des comportements risqués dont le dernier est de jouer clandestinement à la roulette russe, pistolet posé sur la tempe devant un public ébahi. La narratrice reconnaîtra chez Pétronille une soif intarissable de danger pour mieux se sentir vivante. Cette double pulsion de vie et de mort trouve son expression ultime dans l’assassinat de la narratrice, comme cela s’est déjà produit dans Robert des noms propres (2001) où une amitié féminine trouve également son apogée dans la mort de l’auteure. Et, comme dans Métaphysique des tubes (2000) où la narratrice-enfant noyée attend 278 FRENCH REVIEW 89.2 Reviews 279 qu’on la repêche, ici son cadavre restera au fond d’un canal. Pétronille est d’un bon cru pétillant qui ne donnera pas la gueule de bois. Mount Allison University (NB, Canada) Mark D. Lee Reinhardt, Éric. L’amour et les forêts. Paris: Gallimard, 2014. ISBN 978-2-070-143979 . Pp. 366. 21,90 a. Ce roman, conte cruel né de lettres de lectrices et d’une rencontre dans un train, pourrait être une histoire de chêne, de lierre, de gui, de forêts, mais c’est une histoire d’amour, l’amour pur qui s’élève, roi, sublime, sublimé, au milieu d’une vie, et l’amour jaloux, égoïste, avilissant qui parasite cette vie et finalement la détruit. Éric Reinhardt, romancier intradiégétique, rencontre dans un café parisien Bénédicte Ombredanne, agrégée de français et professeur de lycée, mariée, mère de deux enfants. D’aspect ordinaire...

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