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Reviews 195 Nothomb,Ananda Devi, Marie Darrieussecq, and Nina Bouraoui. The Deleuze chapter proves particularly intense, but Damlé helpfully references the pertinent ideas as she engages them in each chapter and, as is often the case in such cross-fertilizations, the literary examples illuminate the philosophical ideas. Nor is her application of Deleuze unquestioning: where the philosophy falls short in imagining the thinking and writing of a less-constrained body, the author reorients the theorization. Nothomb’s autofictions about anorexia, for instance, allow for the re-imagining of the“Body without Organs,” although Nothomb pulls back from what might seem an endorsement of a life-threatening disease. Devi’s characters experience Deleuzian“becoming otherwise,” specifically becoming-animal and thereby transforming their experience of a hyperattuned body. Damlé supplements this concept with Irigaray’s“mutual engenderment of two embodied subjects” (106), both transformed. Darrieussecq’s writing shifts effortlessly from thought to body to world, a phenomenon located at the site of the female body and of female sex. Finally, Bouraoui’s writing demonstrates“nomadism,” which allows the invention of subjectivity beyond the body’s boundaries. This severely short-shrifted version of the monograph’s contents cannot do it justice: know that it is a deeply-researched, smart, and daring study of four authors worthy of more attention, as well as an interesting thought experiment in what the body can do. Lawrence University (WI) Eilene Hoft-March Désormeaux, Daniel. Alexandre Dumas: fabrique d’immortalité. Paris: Garnier, 2014. 978-2-8124-3000-8. Pp. 343. 33 a. C’est à travers des œuvres mineures et peu étudiées, mais qui tiennent lieu de “Panthéon intime” d’Alexandre Dumas (14), comme Les mille et un fantômes, La femme au collier de velours, Mes mémoires et Le grand dictionnaire de cuisine, que cet ouvrage explore le thème de l’immortalité. La première partie examine la question de l’origine. Désormeaux examine d’abord les stratégies auctoriales, les notions de pillage littéraire et d’intertextualité, pour mieux invalider les accusations de plagiat dont Dumas fut victime. Par sa technique de collage, l’écrivain fait preuve de littérature authentique et dépasse la notion de texte comme le produit d’un seul. Présentant l’influence de Cuvier,de la paléontologie sur la reconstitution littéraire et de Mickiewicz, le deuxième essai met en avant la poétique du plagiat et du récit fossile, à savoir, exhumer l’écrit menacé de disparition (72) pour assurer sa palingénésie. Le troisième essai aborde la manière dont Dumas allie romanesque, causeries et auto-référence, soit une poétique de la dérive littéraire puisque l’écrivain se détourne de la traditionnelle logique narrative pour imposer un nouveau pacte de lecture à son public. Enfin, le dernier essai analyse la fonction du nom propre et des titres d’œuvres réels présents dans Les mille et un fantômes. La fictionnalisation du nom d’auteur et le procédé d’autoréflexion se révèlent gestes d’authentification personnelle et d’auto-promotion, et indices de réussite littéraire. La deuxième partie examine les démarches de réhabilitation et de glorification des Mémoires de Dumas, à travers les figures de l’auteur et de son père, le Général Dumas. L’héroïsme de ce dernier le réinscrit dans l’histoire de France et l’oppose en tout point à Bonaparte. Les Mémoires établissent ainsi la dette des Napoléon vis-à-vis du Général et de sa descendance mais constituent encore un dossier préparé par l’écrivain pour “le tribunal de la postérité” (164). La troisième partie s’intéresse à l’immor(t)alité et à la gastronomie. Le premier essai envisage l’immortalité de l’auteur et de son fils par l’immoralité qui leur est imputée et qu’ils revendiquent. Être “immoral”, c’est une “brèche calculée dans les normes affichées” (220): c’est faire parler de soi. Les deuxième et troisième essais se focalisent sur le désir d’immortalité dans...

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