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Reviews 287 the United States used a stigmatized language that signified the outsider, the unpatriotic , the non-participant in the American search for prosperity. Beginning in the 1960s, these attitudes began to change. Grosjean cites studies whose results counter those of the previous decades. Bilinguals indeed acquire cognitive skills that enhance their linguistic ability, and there is no evidence that bilingualism has a negative effect on production in either language. Unfortunately, the prejudicial view that the use of some languages and their inevitable cultural associations destabilize the social structure is still in place, for example,Arabic in much of Western Europe. Thus, bilingualism has a social and economic aspect. There are élite bilinguals (English/French) and disadvantaged ones. Happily, many of the latter have found their voice, countering the notion of a monolithic nationalism. Grosjean’s notions of bilingualism are nonprescriptive and inclusive. Individuals who question their bilingualism because they do not “speak like diplomats” astound him: indeed, bilinguals who show linguistic mastery in virtually every domain may make errors, exhibit poor performance due to physical or emotional state, or display lexical gaps. Based on numerous historical and contemporary studies, Grosjean nonetheless avoids jargon and needless abstraction. His style is clear and immensely engaging. His personal stake in “getting bilingualism right” reflects his emotional attachment to an issue that will be of daily concern to new parents. His conclusion, a touching letter written to his son expressing a family’s engagement in bilingual pedagogy is an especially appropriate ending to this sensitive and compelling book. Cabrillo College and Graduate Theological Union (CA) H. Jay Siskin Klinkenberg, Jean-Marie. La langue dans la cité: vivre et penser l’équité culturelle. Bruxelles: Impressions Nouvelles, 2015. ISBN 978-2-87449-243-3. Pp. 313. 21 a. Klinkenberg offre dans cet ouvrage captivant d’érudition et d’expérience une profonde réflexion philosophique et politique sur la nature,le rôle et l’avenir des langues en général et du français en particulier à l’heure de la mondialisation. Klinkenberg esquisse les définitions toujours mouvantes de notions fondamentales pour pleinement comprendre la situation dans laquelle se trouve la langue française de par le monde: qu’est-ce que la langue? Quels sont ses enjeux politiques, identitaires, sociaux, éducatifs, économiques? Quelles relations la langue et la démocratie entretiennentelles ? Ces grandes questions philosophiques, abstraites par nature, sont abordées à travers des exemples concrets et des anecdotes personnelles qui établissent clairement des liens de cause à effet entre langue et pouvoirs publics, associations professionnelles, Agence Universitaire de la Francophonie et autres instances officielles pouvant exercer une influence majeure sur la place et le sort du français dans la cité, et plus généralement sur la défense, la préservation et le dynamisme d’une langue. Le mécanisme de la domination linguistique sur le marché des langues est également abordé, et l’auteur en profite pour démythifier quelques adages alarmistes selon lesquels le français se meurt inexorablement face à l’anglais et le niveau d’orthographe des élèves ne cesse de baisser. Klinkenberg explique de manière convaincante que la question qui se pose est plutôt celle de l’adaptation de la langue française aux nouvelles réalités sociales,politiques et culturelles mais aussi aux nouvelles avancées technologiques et leurs conséquences économiques sur les sociétés francophones. C’est cette mutation en cours qu’il importe de comprendre,selon l’auteur,qui prône une politique“d’industrialisation de la langue” car la révolution informatique à laquelle nous assistons depuis quelques décennies est aussi une révolution linguistique dont découlent des enjeux politiques et économiques cruciaux. À l’heure du tout numérique, si la langue française veut rester“importante”, c’est-à-dire compétitive, attractive et dynamique, elle doit se réinventer, s’enrichir et s’adapter en créant des mots correspondant aux nouvelles réalités.“La langue est pour le citoyen et non le citoyen pour la langue” souligne Klinkenberg tout au long de son analyse. Tout le défi réside donc dans l’accès de tous les citoyens à la langue française...

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