In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

est également centrale pour Mirei Seki, Olivier Ammour-Mayeur et Françoise BarbePetit d’un point de vue cinématographique, alors que Hong Huang, Midori Ogawa et Catherine Gottesman, tout comme Alberto Signori, considèrent l’influence littéraire de Duras sur les auteurs chinois et japonais. Catherine Rodgers, quant à elle, remonte aux sources enfantines du rapport de Duras à la Chine. Tout lecteur, qu’il soit, ou non, parti sur les traces de la mendiante du Vice-consul pour finalement s’apercevoir de la “récupération de l’Indochine durassienne” (Cécile Hanania, 269) bénéficiera de cette fascinante palette qui nous sensibilise, avant tout, à la force poétique de la marche et de la phrase durassiennes (Cléder, 182). Grinnell College (IA) Gwenola Caradec Collot, Michel. Pour une géographie littéraire. Paris: Corti, 2014. ISBN 978-2-71431129 -0. Pp. 273. 22 a. Dans la première partie de cet ouvrage lucide, utile et stimulant, après avoir évoqué l’intérêt que suscitent depuis plus d’une vingtaine d’années les rapports de la littérature avec l’espace et souligné la multiplication des travaux (francophones) consacrés à des problèmes de géographie littéraire, Collot présente un panorama de ces travaux et des principales orientations qu’ils représentent. Il distingue les approches géographiques, qui examinent l’espace où sont produits les textes ainsi que les lieux géographiques auxquels ils réfèrent; les approches géocritiques, qui étudient l’espace représenté par les textes; et les approches géopoétiques, qui explorent les liens entre espace et création aussi bien que leur mise en forme. Il en discute les protagonistes (Pascale Casanova et Franco Moretti; Bertrand Westphal, Pierre Bayard et Jean-Pierre Richard; Michel Deguy ou Kenneth White) et, tout en faisant ressortir ce qui différencie les trois types d’approche, il n’oublie pas d’insister sur leur complémentarité. Dans la seconde partie de l’ouvrage,l’auteur offre une série d’études qui illustrent les orientations fondamentales de la géographie littéraire et qui montrent leur fécondité. Il met en valeur les relations qui existent entre la technique narrative et la géographie de Barbey d’Aurevilly et met en évidence l’évolution esthétique de l’écrivain en comparant le prologue de L’ensorcelée et celui du Rideau cramoisi. Il fait également valoir combien l’œuvre de Jules Supervielle est marquée par ses liens à deux espaces, l’Amérique et l’Europe. Interrogeant la pertinence de la notion de paysage pour la littérature néo-africaine (de langue française), il met l’accent sur la fructueuse interaction de l’héritage indigène et de la tradition européenne dans la pensée-paysage de Léopold Sédar Senghor. D’autre part, Collot souligne l’importance du génie du lieu (ou des lieux) pour l’écriture et la poétique de Michel Butor, Claude Simon, Silvia Baron Supervielle et Pierre-Yves Soucy. Enfin, il explore la façon dont Jean-Christophe Bailly renouvelle le récit de voyage en France dans un livre comme Le dépaysement. Outre qu’il illumine les œuvres de nombreux auteurs et les différentes tendances de la géographie littéraire, 216 FRENCH REVIEW 89.4 Reviews 217 Collot, qui a lui-même contribué de façon décisive à son élaboration dans des ouvrages comme La pensée paysage ou Paysage et poésie, multiplie les remarques générales enrichissantes sur la littérature dans l’espace et l’espace dans la littérature: sur les lieux imaginaires, notamment, sur la notion de paysage ou encore sur le motif du dépaysement . Sans doute peut-on ne pas être entièrement d’accord avec certaines de ses observations: est-il tout à fait juste, par exemple, de dire que Claude Simon n’a jamais fait sienne la conception “textualiste” de la littérature associée à Jean Ricardou (216)? Il reste que son livre est une excellente introduction à la géographie littéraire et à ce qu’elle peut apporter à la critique. University of Pennsylvania Gerald...

pdf

Share