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Reviews 241 la base de cette comédie grand public, qui tout comme Intouchables (Nakache et Toledano, 2011), plaira certainement à une grande majorité d’étudiants de tout âge. L’ascension est une reconstitution fictionnelle de l’histoire vraie de Nadir Dendoune (Un tocard sur le toit du monde, 2010), qui se trouve être un des co-scénaristes du film. Samy Diakhaté n’a aucune expérience de la montagne, mais relève le défi de sa promesse afin de prouver son amour à Nadia. De la Courneuve (Seine-Saint-Denis) à l’Everest, son long voyage, suivi par les médias et sponsorisé par une radio locale de la Courneuve, est parsemé d’obstacles qui ne font que renforcer notre soutien pour ce jeune homme sans aucune expérience en matière d’escalade. Hormis la maigreur du scénario et quelques petits dérapages narratifs (la dimension émotive est plutôt faible et la scène finale du film tombe à plat), les petites vannes tant qu’à la réussite improbable de Samy ont une portée quelque peu universelle et finissent par nous faire craquer pour cette performance verticale qui s’élève à 8848 mètres. Hors de son milieu ‘naturel’, Samy étonne et séduit ceux qu’il rencontre tout au long de son escalade en se soumettant bien volontiers aux règles de la montagne. Bien entendu, l’élitisme de ce sport ne manque pas de souligner la ridicule ambition et naïveté (appuyées par des clichés parfois lourds) du jeune homme, et c’est bien de là que l’humour du film dérive. Pourtant, de manière paradoxale, la volonté et l’espoir contagieux de ce banlieusard insouciant finissent par surpasser l’impossibilité de le prendre au sérieux et font que l’éventuel échec de sa démarche n’est peut-être pas si évident et/ou prévisible qu’il n’en paraît. Il y a des petites séquences irrésistibles dont notamment celles avec les sherpas népalais qui mettent en valeur toute une culture concernant l’escalade (ainsi que le commerce) des montagnes, mais aussi le parcours initiatique de Samy qui— contre toute attente—devient le Rocky de sa cité. Côté mise-en-scène, de très belles prises de vues aériennes et autres (filmées dans le massif du Mont-Blanc ainsi qu’au pied de l’Everest) rendent bien compte du défi relevé par Samy et confèrent à l’histoire le réalisme dont elle a besoin. L’ascension est engoncé dans une atmosphère d’aventure et de comédie sentimentale, d’où son attrait auprès des jeunes spectateurs, mais ne revendique rien si ce n’est que l’escalade—tant du point de vue figuratif que littéral— n’est pas hors de portée de ceux/celles qui se donnent la peine d’y croire, un message loin d’être original, certes, mais plutôt efficace dans ce film. DePauw University (IN) Cheira Lewis Bloom, Michelle E. Contemporary Sino-French Cinemas: Absent Fathers, Banned Books, and Red Balloons. Honolulu: UP of Hawai’i, 2016. ISBN 978-0-8248-51583 . Pp. 296. Bloom explores not only the hybrid nature of film adaptation and international co-productions but also many other multifaceted cross-cultural connections. She uses the term Sino-French to describe the linguistic, national, and cultural fusions that continue to occur in contemporary filmmaking between China and France. One of the strengths of the book is the broad range of texts and themes that Bloom explores, from film to novel; painting to theater; remake, translations, and cover song. This multidisciplinary approach puts her book in dialogue with other works that deal with similar issues of Chineseness across film and literature, such as Maria N. Ng and Philip Holden’s Reading Chinese Transnationalisms (2006) and Shu-mei Shih’s Visuality and Identity (2007). Contemporary Sino-French Cinemas is divided into two parts. The first section connects France with Taiwan, and the second half connects France with the People’s Republic of China (PRC). In addition, Bloom discusses five tropes—métissage, intertextuality, the makeover, translation, and imitation—with...

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