In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:

counterparts; the “masculine” in novels by Marie Jeanne Riccoboni and George Sand should neither be seen as fundamental to nor representative of male protagonists but should rather be read as“texte, comme vieille histoire par rapport à laquelle et l’héroïne et l’auteure se trouvent obligées de se situer pour affirmer leur identité”(134); if Sand expresses her androgynous self through the male protagonists she creates, and Marguerite Duras, after her, vacillates“en dérapage semi-contrôlé”(212), in her representation of males, Simone de Beauvoir, for her part, mediates between genders in her writing, while privileging the androgynous, “l’être humain [...] qui réussit à être [...] le féminin et le masculin” (210) over the masculine, “le sexe qui tue” (11); finally, dramatistYasmina Reza strives to modify or“stabilize”(254) the in-your-face hegemonic masculinity of her male characters, tempering them through the integration of socalled “feminine” qualities, such as empathy, and thereby exposing in her plays the gendered roles of her male characters on the stage as little more than social constructions. Following the volume’s bibliography are useful indexes of names, works, and ideas discussed by its contributors. But the English “translations” of the French summaries of each of the essays seem atrocious and—like the second page of the introduction—should have been corrected before publication; some noteworthy, if not cringeworthy examples include:“a conquering intrusion into the masculine literary range”;“a competence display in the purpose to obtain a broad agreement”;“finds to appear” (272); and “which can be as well strong protagonists than weakened male characters” (275). Ugh. Caveat emptor! California Polytechnic State University Brian G. Kennelly Roustang, Ève-Alice. Françoise Sagan, la générosité du regard. Paris: Garnier, 2016. ISBN 978-2-8124-4668-9. Pp. 308. Les études universitaires sur Françoise Sagan sont rares,voire quasiment inexistantes. Celle-ci est donc aussi remarquable que méritoire en ce qu’elle tend à faire oublier les frasques de la vie saganesque pour entrer au cœur de l’œuvre saganienne. Il s’avère en effet qu’aujourd’hui tout l’enjeu consiste à faire sortir la romancière de la sphère biographique pour la confronter à l’ensemble de ses textes. Bien que le travail de Roustang se concentre davantage sur les romans (même si son dernier chapitre fournit des pistes de réflexions sur les pièces de théâtre), la principale démarche s’attache à replacer Sagan dans le contexte littéraire de son temps. Ainsi, le lecteur finit par convenir qu’un livre tel que Bonjour tristesse ne peut pleinement révéler toute sa force s’il est traité en marge des écrivains catholiques comme Mauriac ou des théoriciens du Nouveau Roman. Sur ces derniers, l’exposé se rassemble autour des choix humanistes et de la dimension créatrice de la romancière qui, à contre-courant de la pensée dominante de son époque, offre à son lecteur des“anti-nouveaux romans”(108) bâtis sur “le contraire de l’ère du soupçon” (144). À propos du catholique Mauriac, il s’agit 214 FRENCH REVIEW 91.3 Reviews 215 plutôt d’évoquer l’opposition qui règne entre ces deux générations d’écrivains qui s’admirent sans jamais véritablement parvenir à se comprendre. Par la suite, ce travail de contextualisation pave la voie à une présentation bien menée sur la place que tient la littérature dans l’œuvre de Sagan. Roustang s’empare de l’exercice favori de la romancière et repasse en revue les allusions et les citations qu’elle emprunte notamment à Racine, Balzac, Stendhal ou encore Éluard, et qui donnent à ses romans un relief si reconnaissable aux lecteurs. Cette analyse se poursuit dans un chapitre intitulé “Sagan et Proust”, l’un des plus convaincants et des plus indispensables de l’ouvrage pour appréhender la philosophie et pour tenter de dégager l’unité de l’œuvre d’une romancière dévouée et habitée par ses lectures de La Recherche. À travers ces deux grands angles d’attaque, l’argumentation n’élude en rien les questions les plus habituelles, et c’est...

pdf

Share