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Reviews 237 de couleur” intégrés au monde des aristocrates, tels le chevalier de Saint-George, musicien protégé par Marie-Antoinette, ou Alexandre Dumas, dragon redouté. Lorsqu’il découvre dans les salons parisiens les œuvres de Condorcet et d’Olympe de Gouges sur l’égalité des races, il commence à percevoir autrement son identité. À Londres où ils fuient la révolution, l’agitation contre la traite, les récits des esclaves noirs publiés par les abolitionnistes amènent le père à un sentiment de solidarité avec ce peuple maltraité, alors même que le succès de son fils le prive de son rôle d’agent et met à mal son projet de vivre grâce à son talent. George, sa carrière d’artiste assurée, reconnaît le caractère de son père; ils se disputent et se séparent. Le père prend position publiquement contre la traite et se fait expulser d’Angleterre. Dongala fait dialoguer dans la tête du père son personnage inventé, exotique, compensatoire, et ses souvenirs. Il se revoit esclave, enfant ramassant le crottin de cheval dans les rues de Londres, puis, grâce à son talent pour les langues, interprète à la cour d’Esterhazy. La rencontre de George avec Beethoven, chaleureux mais erratique, propulse le dernier volet du roman. Le compositeur génial éprouve une grande sympathie pour le jeune violoniste et compose pour lui la sonate mulatica qu’ils jouent une fois ensemble, dans un moment d’extase. Or une brouille entre George et Beethoven au sujet d’une femme incite le compositeur à remplacer la dédicace au mulâtre par un hommage à Kreutzer,violoniste célèbre. La rupture entre les deux musiciens est alors définitive. L’auteur, dans ses notes, explique que Beethoven a vécu une histoire d’amour mystérieuse et jamais éclaircie. Il en a fait un tremplin fictionnel pour clore son récit de l’ascension du métis prodige. Le texte est truffé de figures historiques que Dongala mue avec grâce en personnages romanesques. Le lecteur se trouve pris dans ce spectacle: les rues, les mœurs et les salles de concert de Paris,deVienne ou de Londres,le flux de styles musicaux et des musiciens formant alors une basse continue au roman. Independent scholar, Paris Suzanne Gasster-Carrierre Donner, Christophe. L’innocent. Paris: Grasset, 2016. ISBN 978-2-246-86106-5. Pp. 210. What is innocence? What do we do to disturb and destroy it? This is a coming-ofage novel about a pre-adolescent growing up in the late sixties, mostly in France. He has completely irresponsible parents. Could it be that witnessing their multiple lovers, men and women, the fact that they are divorced over and over, that they never care for him, that they shift him around, and they freeload off of wealthy people, and advocate his independence at age nine or so might be at the root of his problems? Or could it be the mother’s open-door“sleep with me”policy? Could it be the father’s“I will make you a man,” or the fact that Christophe witnesses his father hurting one of his lover’s children? Could it be Christophe’s involvement with porn, drugs, alcohol, where all the people who should have been caring about him were not there? Christophe is both narrator and protagonist. His life is described between the ages of nine and fifteen; he does not know if he is bisexual; he is willing to do and try just about everything to secure someone’s approval. Of course, his mother is a psychoanalyst, and his dad a Stalinist.We are never sure from which of the two he would like approval. Does he wish to sleep with his mother? Does he wish to kill his dad? Hard to tell. It will not take very long to read this novel. It is more like a novella; an easy read. I found it profoundly sad, but I think many more people than is acknowledged grew up this way. One wonders why people become parents when they have no interest in parenting. This liberated couple seems happiest...

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