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Le troisième chapitre revient sur l’identité de l’homme qui se donne naissance en ajoutant que pour atteindre sa propre divinité, l’individu supérieur doit supprimer les liens qui l’unissent à la femme—la lucidité doit vaincre la biologie. En vertu de cette lucidité, le potentiel Dieu-artiste donne forme et sens à toute la création. Le quatrième chapitre se penche sur le traitement des femmes dans L’Etranger et notamment sur l’opposition entre la pureté et la pollution sexuelles. Le contraste apparent entre d’un côté les femmes algériennes françaises et la femme algérienne sexualisée est mis à mal puisque l’auteur révèle les liens sous-jacents, les similarités qui unissent ces femmes, toutes femmes, détruisant ainsi leur image de femmes pures. Dans le cinquième chapitre, Margerrison analyse la femme mythique dans La Peste. La femme élevée au rang de mythe est privée d’individualité et rendue éternelle, hors de l’histoire et de la vie humaine. Le mythe des origines apparaît dans les œuvres de Camus sous forme d’allusions mythologiques. Le sixième chapitre revient sur la question des origines et de l’homme supérieur qui se crée lui-même et tout en continuant à analyser les références mythologiques dans l’œuvre de Camus, l’auteur affirme qu’une dimension nouvelle associée aux femmes apparaît dans La Chute, à savoir un paganisme africain venant du Brésil. La Chute continue ainsi la construction de la femme mythique à travers des allusions à la mythologie grecque, à la Bible et à des figures mythiques contemporaines. Une hybridité chaotique sous-tend et ruine l’ordre rationnel du discours de Clamence. L’ouvrage est hanté par la chute immanente de l’Algérie française. La perte de contrôle exprimée à travers l’imagerie de la sexualité féminine porte l’angoisse de perdre l’Algérie colonisée. Dans le septième chapitre, Margerrison indique que L’Exil et le royaume continue la méditation sur la patrie, tout en essayant de reconstruire, annonçant ainsi le dernier ouvrage inachevé de Camus Le Premier Homme. Selon l’auteur, Camus cherche à créer un monde fictionnel exclusif, royaume masculin dont la femme serait absente. Dans le dernier chapitre de ce recueil, l’auteur s’attarde sur Le Premier Homme qui aborde aussi le thème de la colonisation. Les femmes jouent encore le rôle de véhicule de la représentation masculine, effectuant ainsi un retour à la femme comme symbole. Les associations entre la mère et la terre d’un côté et la mère et la race de l’autre contiennent les conflits qui habitent les colons. Gordon College (MA) Emmanuelle Vanborre BLANCHET-DOUSPIS, MIREILLE. L’Influence de l’histoire contemporaine dans l’œuvre de Marguerite Yourcenar. Amsterdam: Rodopi, 2008. ISBN 978-90-420-2373-4. Pp. 513. 30,55 a. Mireille Blanchet-Douspis’s informative book on the role of contemporary history in Yourcenar’s hefty œuvre might more accurately be titled “Le Monde de Marguerite Yourcenar.” Clearly, Blanchet-Douspis has read all of Yourcenar and then some. Her thesis, as well as her writing style, is clear and straightforward: Yourcenar, who has often been characterized as a classical writer more interested in a distant past, has also demonstrated considerable investment in the major 170 FRENCH REVIEW 84.1 concerns of the twentieth century. Blanchet-Douspis convinces us most when she discusses how the famous author mirrors her own century, for example, in the recurring theme of war in Mémoires d’Hadrien, L’Œuvre au noir, and Un Homme obscur. The book has been scrupulously researched and will enhance Yourcenar’s œuvre for anyone who is thoroughly familiar with her characters (that is to say Hadrien, Zénon, Rémo, Fernande, Michel, Jeanne, Egon, Nathaniel) by adding a notable amount of useful historical context, particularly in the discussion of the mores of the nineteenth-century bourgeoisie. The book’s weakness can be found in its somewhat arbitrary organization. Lacking coherence, it loses focus, becomes repetitive, and often reads like an unedited dissertation. Blanchet-Douspis, so...

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