Abstract

Abstract:

The Association des médecins de langue française d'Amérique du Nord (AMLFAN) was founded in Québec at the turn of the twentieth century. The physicians who convened at the Association between 1902 and 1910 shared a concern for the degeneration of the French-Canadian "race" under the effects of alcoholism, tuberculosis, and syphilis. For hygienists such as Arthur Rousseau and Charles-Narcisse Valin, this state of degeneration called for hygienic measures that would help regenerate and improve the French-Canadian race. While their suggestion that marriages be matched scientifically in order to prevent the transmission of hereditary and acquired defects from parent to offspring may be reminiscent of eugenics, French-Canadian physicians seemed to have no knowledge of Sir Francis Galton – eugenics' "founding father" – and his work on the topic. This article compares French-Canadian eugenic discourses with Galtonian eugenics in order to shed light on the particularities of the French-Canadian case.

Résumé:

Au tournant du XXe siècle est fondée l'Association des médecins de langue française d'Amérique du Nord (AMLFAN). Parmi les questions scientifiques et d'intérêt professionnel qui y sont discutées, on discerne une préoccupation pour la dégénérescence de la « race » canadienne-française, qui serait causée par les trois fléaux que constituent l'alcoolisme, la syphilis et la tuberculose. Pour certains médecins hygiénistes, tels Arthur Rousseau et Charles-Narcisse Valin, cet état de détérioration exige la régénération, voire l'amélioration, de la race par des moyens hygiéniques – notamment l'assortiment judicieux des mariages afin d'éviter la transmission de tares héréditaires et acquises aux générations à venir. Ces discours ne sont pas sans rappeler ceux de Sir Francis Galton, « fondateur » britannique de l'eugénisme. Toutefois, les propos des médecins rassemblés à l'AMLFAN semblent avoir été conçus en parfaite ignorance de la théorie galtonienne. Cet article propose donc une analyse comparée de ces deux discours afin de mieux cerner les particularités du cas canadien-français.

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