Abstract

Abstract:

Twenty years after the Mozambican war ended, a return to arms from 2013 by the opposition movement Renamo served to revitalize support for the party in the 2014 election, and put pressure on the Frelimo government to consider demands for constitutional change. Building on existing research on post-war politics and on recent economic change, this article addresses the question of how Renamo obtained civilians' approval for renewed armed action in the south of Sofala province, the region where conflict broke out in 2013. I argue that popular legitimacy for Renamo's challenge to the state is constituted in a narrative about Renamo that is congruent both with present-day grievances against the state and with understandings of local history dating to the anticolonial struggle that challenge the nationalist history on which Frelimo hegemony rests. Renamo has adapted this narrative in such a way as to claim a historic role for itself in defending the interests of central and northern Mozambique and in struggling for an inclusive and democratic state. In this way, Renamo has gained support for its renewed armed actions, not only among those politicized by Renamo in the earlier war but more broadly among civilians in the region.

Résumé:

Vingt ans après la fin de la guerre mozambicaine, le mouvement d'opposition Renamo a repris les armes à partir de 2013 pour redynamiser le soutien au parti lors des élections de 2014 et faire pression sur le gouvernement Frelimo pour qu'il prenne en considération les demandes de changement constitutionnel. S'appuyant sur des études existantes sur la politique d'après-guerre et sur la mutation économique récente, cet article s'interroge sur la manière dont la Renamo a obtenu des civils qu'ils approuvent une reprise de l'action armée dans le sud de la province de Sofala, la région dans laquelle le conflit a éclaté en 2013. L'auteur soutient que la légitimité populaire du défi lancé à l'État par la Renamo se constitue dans une narration de la Renamo qui est conforme à la fois aux griefs actuels contre l'État et aux interprétations de l'histoire locale remontant à la lutte anticoloniale qui remettent en cause l'histoire nationaliste sur laquelle s'appuie l'hégémonie du Frelimo. La Renamo a adapté sa narration de façon à se revendiquer un rôle historique de défenseur des intérêts des régions centrales et septentrionales du Mozambique et de combattant pour un État démocratique inclusif. Ce faisant, la Renamo a obtenu un soutien pour la reprise de son action armée, non seulement auprès de ceux que la Renamo a politisés lors de la guerre précédente, mais aussi plus largement auprès des civils de la région.

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