Abstract

Abstract:

This article explores the innovative and hybrid intellectual project of Christopher Azaare Anabila. Since 1976, Azaare has been documenting the histories of the Gurensi and Boosi people of northern Ghana and has crafted genealogical maps of whole villages and clans. He has written manuscripts on taboos, totems, proverbs, missionary activities, cultural institutions and anti-colonial resistance. Because of this work, people have begun to refer to Azaare as Agurumyela, which in Gurene means 'a person who digs into people's past'. Central to this lifelong endeavour is the museum of Gurensi culture that Azaare has been building in Gowrie. I present Azaare's views of this wide-ranging process of collection and re-casting and reflect on his motivation to reclaim history and curating authority from professional academics. I argue that Azaare's project allows us to recognize the ubiquitous existence of a vibrant strand of African intellectual creativity that combines multiple repertoires and draws on overlapping and diverse productions in different modes and media. Next, I turn to Azaare's manuscript on the institution of tindaanaship (earth custodians). I explore his genealogical method as an art of connection that highlights his role as an engaged community intellectual, weaving extensive networks between Gurensi communities, officials and academics.

Résumé:

Cet article explore le projet intellectuel hybride et innovant de Christopher Azaare Anabila. Depuis 1976, Azaare documente les histoires des Gourounsi et des Bissa du Nord du Ghana et élabore des cartes généalogiques de villages et clans entiers. Il a rédigé des manuscrits sur les tabous, les totems, les proverbes, les activités missionnaires, les institutions culturelles et la résistance anti-coloniale. Ces travaux ont valu à Azaare le surnom de Agurumyela qui, dans la langue gourounsi, signifie « une personne qui creuse dans le passé des gens ». Ce travail de toute une vie a pour élément central le musée de la culture gourounsi qu'Azaare a construit à Gowrie. L'auteur présente ce que pense Azaare de ce processus de collecte et de refonte, et s'intéresse à ce qui l'a motivé à se réapproprier l'histoire et l'autorité de conservation, jusqu'alors l'apanage des universitaires professionnels. L'auteur soutient que le projet d'Azaare nous permet de reconnaître l'omniprésence d'un courant dynamique de créativité intellectuelle qui combine de multiples répertoires et s'appuie sur des productions diverses qui se recoupent dans différents modes et médias. Il s'intéresse ensuite au manuscrit d'Azaare consacré à l'institution du tindaanaship (gardiens de la terre). Il décrit la méthode généalogique d'Azaare comme un art de la connexion qui met en lumière son rôle d'intellectuel communautaire engagé, tissant de vastes réseaux entre communautés gourounsi, officiels et universitaires.

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