Abstract

Abstract:

In our paper, we study the factors shaping the formation of four different types of marriage in Switzerland: marriages with a Swiss partner, marriages with partners from the neighboring countries which are geographically proximate and where one of the official languages of Switzerland is spoken, marriages with partners from other European countries and with partners from overseas. Going beyond the current state of research, we study not only the national structural characteristics of the Swiss partner market and the individual resources of the spouses, but the actual meeting places of the partners and their reasons for being in these locations. Thus, we analyze whether, in a globalizing world and partner market, it is still primarily national opportunity structures that shape different forms of intermarriage. Using a mixed-methods approach we first show, based on census data, that the probability of these marriages is shaped by the structural opportunities of the partner market in Switzerland and individual characteristics like age and education. Second, relying on survey information, we demonstrate that bi-national relationships exhibit a specific pattern of meeting places: in particular, those couples with one partner from a non-neighboring or non-European country often meet abroad and in more open foci of activity. This has not previously been demonstrated empirically in the research literature and clearly shows that the factors shaping these marriages are not covered by a theoretical model focusing on the structural opportunities of national societies. Finally, we scrutinize narrative interviews and show that meeting a spouse abroad is the result of both specific partner preferences and patterns of spatial mobility. Thus, global opportunity structures are to a certain degree shaped by individual agency.

Résumé:

Cet article étudie les facteurs à l’œuvre dans la formation de quatre types de mariages différents en Suisse: mariages avec des conjoints suisses ; avec des conjoints issus des pays voisins où l’on parle une des langues officielles de la confédération ; avec des conjoints d’autres pays de l’Union européenne ; enfin, avec des conjoints d’outre-mer. Au-delà de l’état actuel de la recherche, sont explorés non seulement les caractéristiques structurelles nationales du marché des conjoints et les ressources individuelles des partenaires, mais aussi les lieux de rencontre réels des partenaires et la raison pour lesquelles ils s’y trouvent. Il s’agit ainsi d’analyser si, dans un monde et un marché des conjoints qui se globalisent, ce sont toujours les structures d’opportunité nationales qui façonnent différentes formes de mariage mixte. L’approche employée est celle des méthodes mixtes. Il est d’abord démontré, à l’aide de données de recensement, que les opportunités structurelles offertes par le marché des conjoints en Suisse ainsi que des caractéristiques individuelles comme l’âge et l’éducation ont une incidence sur la probabilité de ces unions. Cet article met ensuite en évidence, en s’appuyant sur des données d’enquêtes, que les couples binationaux présentent une spécificité du point de vue des lieux de rencontre: en particulier, les couples dont l’un des membres est issu d’un pays non voisin ou non européen se rencontrent souvent à l’étranger, dans des spectres d’activités plus larges. Ce phénomène n’a pas encore été démontré empiriquement dans la littérature scientifique et montre clairement qu’un modèle théorique focalisé sur les opportunités structurelles de sociétés nationales ne rend pas compte des facteurs déterminant ces mariages. Enfin, l’analyse d’entretiens narratifs met en lumière que la rencontre d’un conjoint à l’étranger est le résultat à la fois des préférences spécifiques des partenaires et de constantes de mobilité spatiale. Ainsi les structures globales d’opportunité sont influencées, dans une certaine mesure, par la puissance d’agir (agency) individuelle.

pdf

Share