Abstract

Abstract:

How do vulnerable populations engage with politics? And what does politics mean to them? Building on four months of ethnographic fieldwork and 15 semistructured interviews with sex workers in Kropyvnyts’kyi, Ukraine, I show how informal political practices are employed by margin-alised groups like sex workers to promote their agenda of the normalisation of sex work. Examining sex workers’ activism in Ukraine through empowerment strategies and resistance politics, I enquire about formal and informal political strategies that sex workers resort to, how these strategies are used, and whether informal political practices can lead to the community’s empowerment. With a focus primarily on street sex workers who are engaged in community organisation, I show how a controversial topic such as sex can be utilised by sex workers to attract attention to their marginalised situation and politicise their activism. Complicating the discussion of politics and political participation by viewing it through the lens of feminist anthropology, this paper attempts to contribute to the discussion about women’s empowerment and to expand the category of “political practice” and “political activism.” This paper concludes that Kropyvnyts’kyi sex workers often resort to small-scale political tactics in order to probe the limits of political possibility.

Résumé:

Comment les populations vulnérables font-elles de la politique ? Et que signifie pour elles la politique ? En m’appuyant sur les résultats de quatre mois d’enquête de terrain et de quinze entrevues semi-structurées avec des travailleuses du sexe à Kropyvnyts’kyi, en Ukraine, je montre comment des groupes marginalisés de travailleuses du sexe recourent à des pratiques politiques informelles afin de promouvoir la normalisation du travail du sexe. J’étudie l’activisme des travailleuses du sexe en Ukraine à travers les stratégies d’autonomisation et les politiques de résistance, interrogeant les stratégies politiques formelles et informelles auxquelles recourent les travailleuses du sexe, la manière dont ces stratégies sont employées et la possibilité d’une autonomisation de la communauté par le biais de pratiques politiques informelles. En me focalisant principalement sur les travailleuses du sexe de rue engagées dans l’organisation communautaire, je montre comment un sujet controversé comme le sexe peut être mobilisé en pratique par les travailleuses du sexe pour attirer l’attention sur leur marginalisation et politiser leur activisme. Cet article complexifie le débat sur la politique et la participation politique en l’envisageant sous l’angle de l’anthropologie féministe, cher-chant ainsi à contribuer aux discussions sur l’autonomisation des femmes et à élargir les catégories « pratique politique » et « activisme politique ». Il conclut que les travailleuses du sexe de Kropyvnyts’kyi emploient souvent des micro-tactiques politiques pour sonder les limites du possible politique.

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