Abstract

Abstract:

À mesure que les industries capitalistes avançaient irréversiblement sur la nature indomptée du Canada, deux auteurs du dix-neuvième siècle présentaient, chacun à sa manière, une conscience environnementale mais aussi, en mettant en scène leur besoin de travailler pour survivre, témoignaient d'une acceptation autant que d'un refus d'embrasser pleinement le monde modernisé. Les écrits de Louis Goulet et de Joseph-Charles Taché reflètent ce conflit profond avec les réalités géographiques et socioéconomiques de l'époque. Le comportement des personnages et des auteurs eux-mêmes représente aussi une collaboration interculturelle qui perturbe, tout en les sauvegardant, les notions traditionnelles de divisions nettement établies entre cultures ethniques. Il est à remarquer que, malgré une conscience de la destruction environnementale qui caractérise leur monde, l'espoir et la détermination à trouver des solutions viables pour ce qui est du travail subsistent chez Goulet et Taché. Dans le champ souvent apocalyptique de l'écocritique, l'application de cette approche pratique peut être très utile pour évoquer les problèmes actuels. Ursula Heise et Serenella Iovino font partie des tenants de l'écocritique qui développent cette perspective plutôt anti-apocalyptique ouvrant à un meilleur espoir pour l'avenir.

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