Abstract

Abstract:

Two key tenets of Sherene Razack's scholarship are that racialized violence is always an identity-making practice and that settler violence against Indigenous people, in particular, is a violence that reassures white settler subjects that they rightly occupy Indigenous lands. With reference to Razack's idea of the "spatiality" of racialized violence, I argue that regimes and ideologies of private property remain central to the psychic life of colonial power, settler emplaced subjectivity, and the violence committed by settlers against Indigenous peoples. I also contend that the broader context of reconciliation within Canada is significant for analyzing settler subjectivity and settler violence. To illustrate my theoretical claims, I draw from three recent homicides committed by white male settlers, where settler misrecognition of Indigenous persons as trespassing upon (or stealing) settler private property seems central to the violence.

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On retrouve dans les travaux de Sherene Razack deux principes centraux : la violence racialisée est toujours une pratique servant à construire une identité, et la violence colonialiste, en particulier contre les peuples autochtones, rassure les colons blancs dans leur légitimité à occuper les terres ancestrales. En référence à l'idée de Razack d'une violence racialisée «inscrite territorialement», je soutiens que les régimes de propriété privée et en particulier leurs idéologies—pour ce qui est du droit collectif, de l'économie et de la vision courante du monde—restent au cœur de la vie psychique du pouvoir colonial, de la subjectivité cachée des colons et de la violence commise par eux contre les peuples autochtones. Je soutiens également que le contexte plus large de la réconciliation au Canada revêt une grande importance pour comprendre la subjectivité et la violence des colons. Mon propos s'appuie sur trois homicides récents commis par des colons blancs. Leur violence semblait directement liée au fait qu'ils avaient cru, à tort, que des Autochtones avaient pénétré illégalement sur leur propriété (ou avaient volé leurs biens).

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