Abstract

Abstract:

À l'époque de la mondialisation que connaît la civilisation humaine au début du vingt et unième siècle, l'environnement naturel devient un appui théorique d'extrême importance. Dans le contexte d'une écocritique dont témoignent des philosophes comme Michel Serres, autant que des artistes et des écrivains contemporains, cet article examine les liens entre la nature et les rapports humains dans le cadre d'une analyse de deux romans de l'écrivain congolais, Sony Labou Tansi: La Vie et demie et L'Anté-peuple. En mettant l'accent surla valeur intrinsèque de la littérature et, surtout, celle du "tiers-monde" pour véhiculer une vision futuriste, voire apocalyptique de l'humanité, cette étude révèle comment et pourquoi un respect profond du milieu naturel et de l'autre est une qualité collective nécessaire pour le développement durable de l'humanité sur une échelle globale. Tout en creusant l'œuvre littéraire de Sony Labou Tansi et la sagesse des mythologies antiques centrafricaines qui la soutient, cet article se penche sur une dimension spirituelle, souvent négligée dans les discours écologistes. Ainsi s'élabore un mode d'être commun aux hommes et aux femmes, en harmonie avec l'environnement naturel et divin, en opposition à la déshumanisation de l'État moderne, qualifié de "honteux," qui réduit autant les choses que les vies en simples objets de consommation.

pdf