Abstract

Abstract:

Focused on the politics and policies of citizenship, immigration, and multiculturalism in Canada, this article employs the concepts of Kenneyism (Kenney-ism, named after Jason Kenney, Canada's prominent former minister of citizenship, immigration, and multiculturalism) and neo-conservative multiculturalism to reconcile the Conservative Party of Canada's long-term outreach efforts aiming to incorporate many new, ethnicized, and racialized Canadians into a "minimum winning coalition" with the exclusionary policies and creative discourses the party espoused and implemented during its time in office, 2006–2015. As forms of politics that Stuart Hall termed authoritarian populism, the emphasis on the "authoritarian" dimension of conservative populism foregrounds the often anti-democratic nature of the project both symbolically and substantively. This article outlines the roots of Kenneyism and neo-conservative multiculturalism within a discussion of the party's evolution from its Reform and Alliance Party predecessors. It discusses five key characteristics and trends of the party's political and governmental approach that demonstrate both their creative outreach and forms of disciplinary politics and social exclusion—particularly but not only with respect to Muslims, refugees, and temporary foreign workers. It concludes with reflections on the party's record and the future of Kenneyism as a form of politics after the party's 2015 electoral defeat and 2017 leadership contest.

Résumé:

Cet article utilise les concepts de Kenneyisme (Kenney-isme, du nom de Jason Kenney, l'ancien ministre canadien de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme) et de multiculturalisme néoconservateur pour réconcilier les efforts du Parti conservateur du Canada à intégrer de nouveaux Canadiens ethnicisés et racialisés dans une « coalition gagnante minimale » avec les politiques d'exclusion et les discours créatifs défendus et utilisés alors qu'il était au pouvoir, de 2006 à 2015, particulièrement en ce qui a trait aux musulmans, aux réfugiés et aux travailleurs étrangers temporaires. En tant que type de politique que Stuart Hall nomme populisme autoritaire, l'accent sur la dimension « autoritaire » du populisme conservateur met de l'avant la nature souvent antidémocratique du projet, et ce, tant dans sa symbolique que dans sa substance. Cet article résume les racines du Kenneyisme et du multiculturalisme néoconservateur et examine l'évolution du parti à partir des Parti réformiste et Alliance canadienne. Il explore les cinq caractéristiques et tendances clés de l'approche politique et gouvernementale du parti, lesquelles démontrent leurs activités de rayonnement créatives ainsi que leurs formes de politique disciplinaire et d'exclusion sociale. Il conclut avec des réflexions sur un constat actuel du parti et l'avenir du Kenneyisme en tant que politique après leur défaite électorale de 2015 et la course au leadership de 2017.

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