Abstract

Abstract:

During World War II and the occupation of Belgium by Germany, several thousand young Belgians engaged in pro-German activities, mainly via collaborationist youth movements, leading some of them to commit serious acts of treason or denunciation. Shortly after the Liberation, when the Belgian State took up the delicate question of the repression of collaboration, the fate of young collaborators was mainly settled by the juvenile courts, who assumed this new mission in coherence with their mission of treatment and rehabilitation of juvenile delinquents. Combining political declarations, speeches by experts and court cases, this contribution shows how the juvenile courts privileged an option of rehabilitation with respect to those young offenders, in agreement with the project of reforming adults and sometimes despite the incomprehension the project caused in the population. The antipatriotic engagement of those young people, often following in their parents' footsteps, was seldom interrogated and their parents' pro-German ideas were not seen as a major educational obstacle, but rather as a momentary and surmountable deficiency.

Abstract:

Durant la Seconde Guerre mondiale et l'occupation de la Belgique par l'Allemagne, plusieurs milliers de jeunes Belges se sont engagés dans des activités pro-allemandes, principalement via des mouvements de jeunesse collaborationnistes, amenant certains à commettre des faits graves de trahison ou de dénonciation. Au lendemain de la Libération, lorsque l'État belge s'est emparé de la délicate question de la répression de l'incivisme, le sort des enfants et des jeunes collaborateurs a été réglé principalement par les tribunaux pour enfants, qui ont inscrit cette nouvelle mission en cohérence avec l'objectif de traiter et rééduquer la jeunesse délinquante. Croisant les déclarations politiques, les discours des praticiens et les dossiers des tribunaux, cette contribution démontre comment les tribunaux pour enfants ont privilégié à l'égard des jeunes inciviques une option de réinsertion, en accord avec le projet d'épuration des adultes et en dépit parfois de l'incompréhension que ce projet suscitait dans la population. L'engagement antipatriotique des jeunes, qui souvent ont marché dans les pas de leurs parents, sera peu questionné et les idées pro-allemandes de leurs parents ne seront pas perçues comme un obstacle éducationnel majeur, mais bien comme une carence passagère et surmontable.

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