Abstract

Abstract:

Focusing on the community of York Factory and the surrounding region in northern Manitoba between 1880 and 1925, this article traces the transformation of the Muskego Cree and Metis peoples of the district from independent traders, hunters, and wage labourers to a colonized people with diminished economic opportunities. Through evidence gathered from Hudson’s Bay Company journals, reports, and accounts, as well as from Department of Indian Affairs records, missionary correspondence, and oral history, I describe how the establishment of a fur trade mode of production incorporated the Indigenous economy of western Hudson Bay into an international market of trade and production, making the people of York Factory part of a global economy based upon a capitalist exploitation of resources. I also suggest that, beginning in the late nineteenth century, the Hudson’s Bay Company conspired to mitigate the economic impacts of resource depletion on its profit margin in the York district by pursuing an arrangement with the Canadian government to assume financial responsibility for the Indigenous people of western Hudson Bay. The article will trace the process through which changing capital interests, both local and global, came to manipulate an age-old pattern of subsistence and labour, debt and trade, as well as economic interdependence.

Résumé:

Prenant pour sujet la collectivité de York Factory et ses alentours, dans le nord du Manitoba, entre 1880 et 1925, cet article suit la transformation des Cris Muskego et des Métis qui, de commerçants, chasseurs et journaliers à gages indépendants sont devenus un peuple colonisé disposant de peu de possibilités économiques. En m’appuyant sur des données recueillies tant dans les livres de comptes, les rapports et les comptes rendus de la Compagnie de la Baie d’Hudson que dans les dossiers du ministère des Affaires indiennes, la correspondance des missionnaires et l’histoire orale, je décris l’intégration, par l’établissement d’un mode de production axé sur la traite de fourrures, de l’économie autochtone de l’ouest de la baie d’Hudson au marché international du commerce et de la production, un phénomène qui a rattaché la population de York Factory à une économie mondiale fondée sur l’exploitation capitaliste des ressources. Je suggère également qu’à partir de la fin du XIXe siècle, la Compagnie de la Baie d’Hudson a comploté pour atténuer l’impact économique de la diminution des ressources sur sa marge de profit dans le district de York, en cherchant à conclure avec le gouvernement canadien un arrangement qui ferait endosser à celui-ci la responsabilité financière des peuples autochtones de l’ouest de la baie d’Hudson. J’expose dans cet article le processus par lequel les intérêts capitalistes en mutation, tant sur le plan régional que mondial, ont agi sur un modèle très ancien de subsistance et de travail, de dette et de commerce, et d’interdépendance économique.

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