Abstract

Résumé:

Le présent article soutient que dans un contexte où les processus de mondialisation et de numérisation ont compliqué notre idée de ce qui constitue « le cinéma » et « le monde », l'idée du cinéma mondial n'est pas nouvelle en soi, mais elle est plutôt fondamentale à l'avènement du cinéma proprement dit. Plus exactement, j'examine The World (2004, Chine/Japon/France) de Jia Zhangke en tant que texte prototypique du « cinéma mondial », afin de favoriser la juxtaposition de l'expérience du film (et le sens du réalisme et de l'authenticité baziniens qui lui sont souvent associés) avec le phénomène des Expositions Universelles. Bien que cet article procède à un examen du texte en lui-même de façon relativement détaillée, il n'a pas simplement comme objectif de fournir une autre grille de lecture de The World (dont il existe déjà un grand nombre), mais il vise aussi à proposer quelque chose de plus vaste au sujet de l'expérience du film, du discours panoramique du cinéma mondial (en particulier à travers les festivals internationaux du film) et des effets perturbateurs supposés des technologies numériques.

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