Abstract

Abstract:

Reading five late nineteenth- and early twentieth-century lynching poems chronologically, this article argues that pre-1920 lynching poetry focuses on the white audience, and after 1920, it focuses on the black body. (A curious concomitance, the 1920s was the first decade in which the number of African Americans executed exceeded the number lynched.) In Paul Laurence Dunbar's "The Haunted Oak," Leslie Pinckney Hill's "So Quietly," and Claude McKay's "The Lynching," the victim is silent, and instead critique of the lynch mob is privileged. Using Hortense Spillers's distinction between body and flesh, this article argues that these poems objectify black bodies to represent violent white racism. None unleash the terrors of miscegenation on the Southern psyche or discuss the sexual humiliation of the lynched to preserve virginal whiteness. After the historical shift from lynching to execution, Jean Toomer's "Portrait in Georgia" and Langston Hughes's "Three Songs about Lynching" create corporeal tension between sound and silence. Instead of wordless black bodies, the bodies of these poems either speak or choose silence, becoming flesh. Symbiotic race relations lead to problematic definitions of self when the power and relative position of whiteness determines the autonomy of the lynched corpse.

Résumé:

En se fondant sur la lecture chronologique de cinq poèmes ayant pour thème le lynchage, écrits à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle, cet article défend l'idée que les poèmes d'avant 1920 sont centrés sur le public blanc, et qu'après cette date, les poèmes sont centrés sur le corps noir. (On remarquera, curieuse coïncidence, que les années 1920 sont la première décennie où le nombre d'Afro-Américains exécutés excède le nombre de lynchés.) Dans « The Haunted Oak » de Paul Laurence Dunbar, « So Quietly » de Leslie Pinckney Hill et « The Lynching » de Claude McKay, la victime est silencieuse, et c'est une critique des lyncheurs qui ressort. En empruntant à Hortense Spillers la distinction entre corps et chair, l'article soutient que ces poèmes réifient les corps noirs afin de représenter le racisme violent des Blancs. Aucun ne déchaine la terreur des croisements entre races propre à la psyché sudiste ni n'aborde la question de l'humiliation sexuelle des lynchés censée protéger la blancheur virginale. Après la transition historique du lynchage à l'exécution, « Portrait in Georgia » de Jean Toomer et « Three Songs about Lynching » de Langston Hughes mettent en place une tension physique entre le son et le silence. Plutô t que des corps noirs privés de parole, ces poèmes mettent en scène des corps qui parlent ou qui, choisissant le silence, deviennent chair. Les relations symbiotiques entre races conduisent à des définitions de soi problématiques, quand ce sont le pouvoir et la position relative de la blancheur de la peau qui déterminent l'autonomie du cadavre lynché.

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