Abstract

A la lumière d’un rappel des traits spécifiques aux relations de patronage politique, la question se pose de la pertinence d’une analyse des pratiques de patronage aujourd’hui. Confronté aux discours moralisateurs de dénonciation et, surtout, à l’extension d’une rationalité technocratique et à l’expansion du domaine des fonctionnaires, le patronage politique semble soumis à une série de règles qui incitent à percevoir un recul apparent. Il est plutôt suggéré de prendre en compte les changements de formes et de lieux des pratiques de patronage pour signaler la prudence nécessaire dans l’évaluation de leur évolution. Les transformations significatives des rapports de clientèle n’évacuent pas la rationalité politique qui caractérise les relations de patronage (politique) et qui se rattache spécifiquement à la conduite de rapports de rivalité.

Abstract:

After reviewing the specific characteristics of patronage politics, the paper examines whether the analysis of patronage remains a worthwhile exercise. In the wake of moralistic denunciations and, more important, the expanding influence of technocratic rationality and bureaucratic power, patronage may appear to have been hedged about with such a variety of controls that it has been substantially curtailed. However, a review of the changing forms and levels of patronage suggests such a conclusion would be imprudent. The significant changes clientelism has undergone have not destroyed the political rationality that underlies the practice of patronage, a rationality shaped above all by the requirements of political competition.

pdf

Share