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Reviews Nouvelles perspectives sur le Canadafram;ais THE FIRST FRANCO-AMERICANS: NEW ENGLAND LIFE HISTORIES FROM THEFEDERAL WRITERS'PROJECT 1938-1939. Ed. C. Stewan Doty. Orona: University of Maine at Orona Press, 1985. PEASANT, LORD, AND MERCHANT: RURALSOCIETYIN THREE QUEBEC PARISHES, 1740-1840. Allan Greer. Toronto: University of Toronto Press, 1985. NEWFRANCE 1701-1744: "A SUPPLEMENT TO EUROPE.• Dale Miquelon. Toromo: McClellandandStewan, 1987. TEXTES DE L'EXODE: RECUEIL DE TEXTES SUR L'E.MJGRATION DES QUEBECOIS AUX ETATS-UNIS (X!Xe ETXXe SIECLES. Maurice Poteet, dir. Montreal: Guerin Litterature, 1987. Si on faisait le bilan de l'historiographie quebecoise d'apres ces seuls ouvrages, on en conclurait qu'elle est le fait d'anglophones, que sonobjet d'etude depasse les frontieres du Quebec etque le mode narratif y prevaut. Et ce, en depit des differences importantes qui caracterisent les quatre oeuvres. Dale Miquelon nous offre une synthese dans la tradition narrative angloamericaine . Inspire par la nouvelle histoire, Allan Greeretudiede l'interieur le monde paysandu Bas-Richelieuaux ISe et l9e siecles. Stewart Doty a ressortides archives de Ja Librairie du Congres, a Washington, des entrevues realisees en 1938-39 avec des Franco-Americains de quatre localites. Quand al'equipedirigee par Maurice Poteet, elle publie une trentaine de textes, parmi Jes plus representatifs , d'une collection de volumes, d'articles et de documents portant sur !'emigration des Canadiens franr;ais et leur vie aux Etats-Unis. 140 Les quatreauteurssontanglophones. Quedes Canadiens anglais etdes Americains signent des ouvrages importants sur le Canada fran9ais ne constitue pas un phenomene nouveau. DeGeorge Wrong aRamsay Cook, de Francis Parkman a Mason Wade, l'historiographie angloamericaine (sion me passece termequi en fera tressauter plusieurs) s'est interessee aux Canadiens fran9ais. Mais la tendance semble etre ala hausse, comme diraient leseconomistes, un fait qui doit beaucoup ala placegrandissante du Quebecdans le monde. Au Canada anglais, professeurs et etudiants scrutent le passequebecois, dans l'espoir peut-etre de repondre a Ja sempiternelle question "What does Quebec want"? Aux Etats-Unis, les etudes quebecoises sont a la mode, comme en temoigne la fondation d'au moins deux societes savantes ayant pour sujet le Quebec. C'est ainsi que Stewart Doty, un specialiste de la France contemporaine, s'estrecycleenhistoire du Canadafranr;ais et joue un role de premier plan dans !'American Council for Quebec Studies, qui publie la revue Quebec Studies. Les titres des oeuvressont revelateurs en soi d'un elargissement des perspectives . The First Franco-Americans et Textes de l'exode referent a la FrancoAmericanie , ace Quebec d'en bas qui vit le jour au milieu du 19e siecle !ors de !'emigration de centaines de milliers de Quebecois en Nouvelle-Angleterre. L'exodeallaitaussi creerdes ilots francophones au Nouveau-Brunswick, en Ontario et dans Jes provinces de l'Ouest, pour constituer ce Canada franr;ais cher aux elites traditionnelles, mais oublie depuis 1960 pardes historiens quebecois debordes de toutes parts et dont les oeilleres refletent la coupuredu Quebecde la Revolution tranquille avec les minorites francophones d'Amerique.1 Doty n'est pas le premier ase servir de l'histoire orale pour recouvrerdes pans de !'experience franco-americaine,2 mais, grace a ses recherches, nous pouvons ecouter des immigrants "ordinaires " de la periode de la grande migration, avant 1900. Sans verbiage, ces Revue detudes canadiennes Vol. 24, No. 3 (A111011111e 1989 Fall) hommes et ces femmes racontent leur histoire et expriment leursespoirs et leurs craintes. En termes simples, ils parlentde migration en chalne, de relations avec les Irlandais, de conflits ouvriers, de mobilite sociale, d'assimilation, themes chers a l'historien de !'immigration et de l'ethnicite . Non seulernentcesdix-septentrevues confirment-elles les acquis de la recherche sur la Franco-Americanie, elles nous font aussi decouvrir des aspects ignores par une historiographie qui s'est concentree, ajuste titre, sur les centres textiles ou vivaient la majorite des Franco-Americains . Mais la vie a la manufacture Amoskeag et dans les "tenements" de Manchester, New Hampshire, etait differente de celle menee aOld Town, Maine, ou on etait employe dans un chantier ou une scierie et ou on residait dans les cabanes de la "French Island". Pendant que Philippe Lemay fredonnait de vieilles chansons fran9aises au premier endroit, Mike Pelletier jouait des airs americains sur...

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