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  • La pharmacopée végétale d'Occident dans l'œuvre de Pline l'Ancien by Valérie Bonet
  • Hélène Perdicoyianni-Paléologou
La pharmacopée végétale d'Occident dans l'œuvre de Pline l'Ancien Valérie Bonet Bruxelles: Éditions Latomus, vol. 346, 2014, 513 p., 73 €

Le volume s'ouvre sur une introduction générale (p. 11-33) qui apporte des éclaircissements utiles sur le travail de Pline l'Ancien dans le domaine de la médication végétale. Dans une première étape, Valérie Bonnet fait état des confusions botaniques que l'historien a commises dans l'identification des plantes, de sa dépendance des sources et de la façon dont il les traite. Cette démarche l'amène à déterminer sa méthode scientifique, d'une part, et à faire ressortir l'originalité de son œuvre par rapport aux sources utilisées, de l'autre. Dans une seconde étape, elle définit le cadre de la recherche qu'elle se propose d'entreprendre et elle esquisse le fil conducteur de celle-ci.

La première partie est consacrée aux plantes sauvages. Après avoir défini la notion de « sauvage » et présenté la liste des arbres et des arbustes qui font partie des végétaux sauvages, l'auteure met l'accent sur le statut particulier des plantes sauvages qui sont utiles à l'homme, tant sur le plan de la cosmétique que sur le plan de la santé.

Leur rapprochement avec les plantes cultivées fait ressortir leurs caractéristiques et leurs propriétés. Ainsi elles sont marquées d'une [End Page 265] efficacité supérieure, d'un aspect, d'un comportement et d'un pouvoir étonnants, mais aussi d'une hostilité violente et dangereuse pour l'homme. En effet, elles peuvent causer des effets secondaires redoutables, des troubles plus ou moins graves et même provoquer la mort si le patient n'y prend pas garde.

La seconde partie traite des plantes d'ornement caractérisées tant par leur odorat agréable que par leur force thérapeutique.

L'auteure fait une place à part à la rose, au lys, à la violette et à l'iris, dont les trois premiers sont les plus importants du genre, parce qu'ils ouvrent l'énumération des plantes coronaires, la fabrication des couronnes étant d'une grande valeur dans l'Antiquité. Après avoir étudié le vocabulaire choisi par Pline pour décrire l'aspect physique de ces plantes, elle fait ressortir leurs propriétés médicinales antiques d'une part, et leurs vertus thérapeutiques modernes, de l'autre. Ainsi, le lys est efficace sur les plaies, les ruptures et les déchirures ainsi que sur les lésions cutanées très diverses. L'iris guérit des affections, des lésions et des plaies cutanées, agit sut la tête et le cerveau, sert de traitement à des maladies respiratoires et il est capable de soigner des maladies d'enfant. Quant à la rose, elle est destinée à guérir des maladies affectant des organes de la tête et de la génération. Enfin, la violette est apte à augmenter les sécrétions : « elle stimule les grandes sudoripares, les muqueuses, les reins et le métabolisme. Elle est expectorante, sudorifique, vomitive, purgative » (p. 158).

À ces plantes bien renommées jusqu'à nos jours pour leurs propriétés thérapeutiques s'ajoutent d'autres plantes ornementales qui étaient aussi médicinales au temps de Pline. L'auteure dresse une liste complète des indications médicales des plantes des jardins de l'Antiquité romaine, laquelle elle s'efforce d'interpréter.

Ensuite, elle étudie toutes les autres, qui, pour être moins célèbres, n'en possèdent pas moins d'efficacité thérapeutique, comme le prouve l'étude des domaines pathologiques dans lesquels elles sont utilisées. Ainsi les plantes cultivées pour le plaisir et l'ornement interviennent pour chasser du corps des parasitoses, combattre les poisons et les venins, pour rectifier et/ou stimuler le système respiratoire, digestif, reproducteur et excréteur, pour guérir les maladies...

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